Sony et Philips s'allient dans les communications sans-fil à très courte portée

Prendre le métro en passant simplement un badge au-dessus du portique d'accès aux quais est déjà une réalité pour quelques privilégiés à Paris qui doit être peu à peu étendue sur tout le réseau de la RATP. Mais cette technologie du "passe sans contact" offre aux géants de l'électronique des perspectives beaucoup plus diverses et alléchantes. D'où l'accord de coopération conclu entre Sony et Philips dans le domaine de la NFC, la "Near Field Communication" (littéralement communications à courte portée). L'objectif commun du géant japonais et de son concurrent néerlandais, sans doute désireux de répliquer le succès obtenu par leur alliance dans le développement du CD au début des années 80, consiste à mettre au point une infrastructure ouverte assurant une communication parfaite entre l'ensemble des appareils et terminaux mobiles utilisant la NFC. Concrètement, cette technologie doit permettre "le transfert de tout type de données entre des équipements NFC comme des téléphones portables, des appareils photos numériques ou des assistants numériques personnels (PDA) mais aussi des PC, des ordinateurs portables, des consoles de jeu ou des périphériques informatiques, sur une distance pouvant atteindre 20 centimètres et à des vitesses assez rapides pour assurer le transfert d'images de haute définition", expliquent les deux groupes. Chacun d'eux travaillait jusqu'à présent sur des technologies différentes (Mifare pour Philips, FeliCa pour Sony) dans le domaine des cartes à puces. Compatibilité oblige, l'heure est donc au rapprochement. Pour quels usages ? Acheter une boisson ou un ticket de métro dans un distributeur automatique et payer en présentant son téléphone portable à la machine, stocker des photos sur son combiné à écran couleur en appuyant sur un bouton de son appareil photo numérique, imprimer des documents sans avoir à relier son ordinateur portable à une imprimante, ou encore jouer sur une console vidéo en utilisant son PDA comme manette... La NFC, qui fonctionnera sur une fréquence de 13,56 mégahertz, semble déclinable à l'envie, recouvrant dans certains cas les technologies Bluetooth ou Wi-Fi, déjà commercialisées.Pour Karsten Ottenberg, directeur général de la division Identification de Philips Semiconductor, cet accord "va permettre la pénétration des puces d'identification bien au-delà des cartes à puces, en permettant à la NFC de devenir un composant standard des nouveaux produits électroniques". Le géant néerlandais de l'électronique et son concurrent japonais soulignent d'ores et déjà qu'ils sont prêts à accueillir d'autres fabricants d'électronique au sein de leur alliance.
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