NEC équipera le réseau i-mode de Bouygues Telecom

Par latribune.fr  |   |  387  mots
Le lancement de l'i-mode sur le marché français par Bouygues Telecom aura lieu au plus tard le 16 avril prochain, soit avant la date anniversaire de l'accord signé par le troisième opérateur mobile français avec NTT DoCoMo, l'inventeur japonais du bouquet de services multimédia. D'ici là, Bouygues doit donc mettre à niveau ses équipements et réaliser les premiers tests. D'où la commande passée aujourd'hui à NEC, l'un des deux grands fournisseurs de DoCoMo avec Toshiba, qui lui fournira bientôt la "plate-forme d'accès" à l'i-mode. A savoir des serveurs et surtout un logiciel permettant aux abonnés d'accéder aux divers services de l'i-mode depuis leur combiné, sur le réseau GPRS dans un premier temps, sur l'UMTS par la suite, si Bouygues obtient la troisième licence de troisième génération, puisque sa candidature est toujours en cours d'examen. Le montant du contrat passé avec NEC n'est pas dévoilé. Il n'est certainement pas considérable : si Bouygues, comme KPN en Allemagne et aux Pays-Bas ou Telefonica en Espagne, a choisi l'i-mode, c'est notamment parce que l'investissement nécessaire pour sa mise en service est limité. Et que ses perspectives de chiffre d'affaires restent alléchantes : au Japon, NTT DoCoMo a passé le cap des 34 millions de clients pour l'i-mode, et en Europe, KPN a conquis 100.000 clients en trois mois.La semaine dernière, à l'Université de la Communication d'Hourtin, le directeur général de Bouygues avait réaffirmé sa confiance dans le succès de l'i-mode dans l'Hexagone. Il avait souligné qu'en Allemagne et aux Pays-Bas, KPN espère convertir 10 à 20% de ses abonnés, alors que le WAP n'a jamais séduit plus de 5% des utilisateurs de mobiles. Sur cette base, Bouygues Telecom peut tabler sur 700.000 à plus d'un million de clients i-mode, pour un total de 6,6 millions d'abonnés à ce jour. Gilles Pélisson a également rappelé que le coût pour l'abonné serait "équivalent ou un peu moins cher" qu'un accès haut débit à Internet sur un poste fixe. En Allemagne, KPN facture à ses clients i-mode 3 euros d'abonnement mensuel, auxquels s'ajoutent les abonnements aux fournisseurs de contenus et le coût de ces contenus ou des transactions. Le service de messagerie est facturé 0,19 euro par message, celui-ci pouvant compter jusqu'à 1.000 signes, contre 160 au maximum pour les SMS.