Bruxelles donne son feu vert à la fusion HP/Compaq

Après plus d'un mois d'enquête préliminaire, la Commission européenne a finalement décidé d'autoriser sans condition la fusion entre les deux géants de l'informatique, Hewlett-Packard et Compaq. Les deux groupes n'auront ni à prendre de dispositions particulières, ni à céder des actifs."Une analyse attentive de la fusion (...) et des forces en présence sur le marché a montré que HP, qui rachèterait Compaq, ne serait pas en position d'augmenter les prix", a déclaré la Commission dans un communiqué. "Les consommateurs continueront de bénéficier d'un choix et d'une innovation suffisants", a-t-elle ajouté.La nouvelle entité née de la fusion - si les patrons des deux groupes, Carly Fiorina pour HP et Michael Capellas pour Compaq, arrivent à leurs fins - prendrait la place de numéro un mondial du PC, avec 19% de parts de marché, devant Dell (13%). Le groupe aurait un chiffre d'affaires consolidé de 87 milliards de dollars. Pour autant, il lui resterait, outre Dell, de nombreux rivaux "crédibles" comme IBM ou Fujitsu-Siemens, précise la Commission européenne pour justifier sa décision. De même, la fusion ne devrait pas entraver la concurrence sur le marché des serveurs, où les deux groupes possèdent ensemble 30% de parts de marché, a estimé la Commission.Il est probable que les autorités de la concurrence Outre-Atlantique arrivent prochainement aux mêmes conclusions, dans la mesure où Bruxelles assure avoir "étroitement" travaillé avec les autorités américaines. En tout cas, en autorisant l'opération HP/Compaq, la Commission européenne prend le contre-pied de sa décision sur le projet General Electric/Honeywell. En s'opposant à la fusion, provoquant ainsi son abandon, elle s'était attirée de vives critiques aux Etats-Unis.Outre les autorités de la concurrence, les dirigeants des deux groupes doivent encore convaincre les actionnaires d'approuver le projet. Or, il est actuellement menacé par les familles Hewlett et Packard qui ont clairement affirmé leur désapprobation. Même si les deux clans, avec 18% des parts, sont loin d'être assurés de réunir la majorité du capital, ils ont la possibilité d'influencer les autres actionnaires du groupe, invités à voter le projet en mars prochain.latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.