La parole est à Microsoft dans le procès l'opposant à neuf Etats

Le procès ouvert le 18 mars sous la présidence de la juge Colleen Kollar-Kotelly entre aujourd'hui dans une nouvelle étape, avec le début des dépositions des témoins cités par Microsoft pour répondre aux attaques dirigées contre lui ces quatre dernières semaines. Le numéro un mondial du logiciel a cité une trentaine de témoins, au premier rang desquels son fondateur et "architecte en chef" Bill Gates et son directeur général Steve Ballmer. Avec un objectif : dissuader la juge de lui imposer les sanctions demandées par les neuf Etats plaignants. Refusant le compromis conclu l'an dernier avec la justice fédérale américaine, ces neuf Etats (parmi lesquels la Californie, berceau de nombreux concurrents du groupe...) réclament notamment que soit assurée une compatibilité totale des produits de Microsoft avec ceux de ses grands concurrents, la publication des codes sources de son navigateur Internet Explorer et surtout la mise sur le marché de versions "modulables" du système d'exploitation Windows permettant aux utilisateurs de désactiver, voire de désinstaller, certaines fonctions intégrées, comme le navigateur ou le lecteur multimédia.Les quatre premières semaines du procès ont été marquées par des témoignages soulignant les risques que comporte la politique commerciale de Microsoft pour d'autres marchés que celui du PC, notamment les communications mobiles (téléphones portables et PDA) et la télévision interactive. Parmi les témoins ont ainsi défilé des dirigeants d'AOL Time Warner, de Liberate et de Sun Microsystems.Le simple fait que la juge Kollar-Kotelly ait accepté l'ensemble de ces témoignages, alors même que certains n'étaient pas directement liés à la plainte initiale des neuf Etats, a été interprété comme un point marqué par les adversaires de Bill Gates. Il reste cependant aux plaignants à convaincre la magistrate du bien-fondé des solutions qu'ils prétendent imposer au groupe. "Il semble qu'ils aient mieux réussi à décrire les problèmes en cours qu'à soutenir les remèdes particuliers qu'ils ont proposé", estime ainsi Andrew Gavil, professeur de droit à l'université d'Howard, interrogé par Reuters.La défense de Microsoft devrait s'orienter sur deux axes : l'inadéquation des sanctions proposées par les neuf Etats... et l'invalidité de la demande même de sanctions, le fait que Microsoft ait entravé la concurrence n'étant, selon le groupe, pas établie.
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