Le pessimisme est de rigueur chez Sony

Après un premier trimestre de son exercice (avril-juin) en fanfare, Sony retombe dans le pessimisme. Pour les prochains mois, Kunitake Ando, le président du groupe, a souligné l'incertitude de la conjoncture et s'est plaint du manque de confiance des investisseurs, qui plombe le cours de son titre. De fait, à Tokyo mercredi, Sony a terminé la séance en baisse de 3,19% à 4.850 yens, un cours plancher sur les dix derniers mois."Les résultats du premier trimestre étaient bons et Sony s'attendait à continuer ainsi, mais les perspectives deviennent incertaines", a précisé le PDG en marge d'une conférence de presse présentant des nouveaux produits pour la maison. Le chiffre d'affaires a augmenté de 5,4% pour un bénéfice de 492 millions d'euros sur la période avril-juin, grâce à SpiderMan et aux ventes de consoles de jeux vidéo. Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe avait quand même revu à la baisse ses ambitions en termes de chiffre d'affaires en raison de la remontée du yen face au dollar. Ce n'était pas là la seule raison. Le Japonais émettait déjà des doutes quant à la demande américaine pour les produits de loisirs. De fait, les derniers chiffres de la consommation outre-Atlantique pour l'électronique étaient à la baisse. Parallèlement, le président est revenu sur le dossier Sony-Ericsson. Après les déclarations d'Ericsson sur un possible retrait de leur filiale commune, Kunitake Ando a tenu à rassurer. Il a réaffirmé l'engagement du groupe japonais dans la joint-venture de production de téléphones mobiles. "Certes, il y a des problèmes, mais l'engagement de Sony et d'Ericsson n'a pas changé. Nous sommes en train de nous harmoniser. Une fois que nous serons prêts pour l'attaque, la structure aura un pouvoir substantiel", a-t-il affirmé. Les propos du PDG prennent le contre-pied des déclarations du porte-parole d'Ericsson la semaine dernière. Ce dernier confirmait que si les résultats de la joint-venture ne s'amélioraient pas rapidement, à savoir dans deux ou trois trimestres, Ericsson se retirerait du projet et que de toutes façons, d'ici là il n'y aurait pas d'investissements supplémentaires. Ces déclarations contradictoires ne sont pas pour rassurer quant aux relations qu'entretiennent le Japonais et l'Européen sur ce dossier. Au premier trimestre (avril-juin), la société commune a publié une perte de 83 millions d'euros.
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