Envolée boursière pour MobilCom, porté par des rumeurs d'OPA

L'action MobilCom a subi jeudi après-midi et vendredi matin une nouvelle poussée de fièvre, alimentée par des rumeurs évoquant le lancement imminent par France Télécom d'une offre publique d'achat sur les 71,5% du capital qu'il ne possède pas encore. En hausse de 31,86% en clôture jeudi soir, le titre gagnait 3,2% supplémentaires à l'ouverture vendredi matin, avant de se replier en fin de matinée : il abandonnait 8,26% vers 11h40 à 6 euros. A Paris, France Télécom cédait au même moment 2,16% à 16,34 euros.Si aucun élément concret ne permet d'accréditer ces informations, qui circulent sur des forums de discussion en ligne, le titre de l'opérateur mobile allemand, qui stagnait sous les six euros depuis le mois d'août, est dans une période sensible. Mercredi, l'épouse du fondateur et ex-PDG Gerhard Schmid, Sybille, a demandé la convocation d'une assemblée générale extraordinaire (AGE). Troisième actionnaire de l'entreprise avec quelque 10% du capital Sybille Schmid est assurée du soutien de nombreux petits porteurs, réunis en association et qui souhaitent voir France Télécom lancer une offre d'achat, après la conclusion avec les banques d'un accord de refinancement de la dette. Au cours actuel, une OPA lui coûterait quelque 300 millions d'euros. Mais Gerhard Schmid soutient que l'offre devrait se faire sur la base d'au moins 14,50 euros par action, soit le cours moyen des 90 jours ayant précédé la prise de contrôle du groupe par France Télécom. Un cours d'OPA qui porterait le coût pour le Français autour de 700 millions d'euros.Selon un porte-parole de la société, le directoire de MobilCom - contrôlé depuis fin juin par France Télécom - est libre de décider de la réponse à apporter à la demande d'AGE de Sybille Schmid, mais il lui sera légalement difficile de la refuser. En cas de réunion de l'assemblée générale, France Télécom devra batailler ferme contre les partisans de l'OPA, en s'appuyant sur l'avis rendu en sa faveur au début du mois par la BaFin, le gendarme boursier allemand. Un avis contre lequel Gerhard Schmid vient de faire appel. Par ailleurs, c'est jeudi prochain que MobilCom doit présenter - avec deux semaines de retard - ses résultats financiers trimestriels. Un élément de plus susceptible d'alimenter la spéculation. Tout comme la hausse récente de France Télécom, dont l'action a regagné 95% en deux mois.
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