Vivendi cède la quasi-totalité de ses parts dans Elektrim Telekom

Annoncée depuis plusieurs semaines par Jean-Marie Messier, l'aventure de Vivendi dans les télécommunications mobiles polonaises est bouclée : le groupe franco-américain a signé la cession - effective d'ici deux mois - de 49% du capital d'Elektrim Telekomunikacja (ET), la maison-mère du premier opérateur local PTC/Era GSM. L'acquéreur est un pool d'investisseurs financiers emmené par l'américain Citigroup Investments. Le montant de l'opération n'est pas précisé. Vivendi, jusqu'à présent actionnaire majoritaire d'ET, conservera 2% du capital de la société, soit la part acquise l'été dernier pour 100 millions d'euros, qui lui avait permis de prendre le contrôle de l'opérateur, après une longue bataille financière et juridique face à Deutsche Telekom, qui possède 49% de PTC/Era GSM. "Vivendi Universal bénéficiera d'une option de vente et les investisseurs d'une option d'achat sur cette participation", précise le groupe dans un communiqué. "L'exercice des options assure à Vivendi Universal une sortie complète à terme de son investissement dans Elektrim Telekomunikacja".ET est une joint-venture entre Vivendi et le conglomérat polonais Elektrim, dont il possède 10% mais qui se trouve en proie à de graves difficultés financières. Ses créanciers ont en effet déposé début janvier auprès de la justice polonaise une demande de mise en faillite du groupe. PTC/Era GSM, avec plus de 3,3 millions d'abonnés et une part de marché de plus de 40%, est considéré comme le joyau du groupe.Dans un entretien lundi à La Tribune (lire ci-contre), Jean-Marie Messier avait évoqué le projet de sortie d'Elektrim comme l'une des principales opportunités de désendettement du groupe, et il avait qualifié de "non-stratégiques" les activités de Vivendi dans les télécoms en Europe de l'Est. A la Bourse de Paris, l'action Vivendi Universal a cédé vendredi 0,84% pour clôturer à 43,43 euros, portant son recul depuis le début de l'année à 29,4%.
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