SBC pousserait à la mise en Bourse de Belgacom

Désireux, comme beaucoup de ses concurrents, de limiter ses engagements financiers à l'étranger pour se recentrer sur ses activités les plus stratégiques, SBC semble pressé de clore le dossier Belgacom, à en croire le Financial Times. Selon le quotidien britannique, l'opérateur américain, qui possède 24,5% de l'ex-monopole belge, a entamé des discussions avec le gouvernement bruxellois pour tenter d'obtenir une introduction en Bourse de Belgacom, qui lui permettrait de céder plus facilement ses titres.SBC ne cache pas depuis un an que l'Europe ne fait plus partie de ses priorités en matière de croissance et qu'il entend bien, dès que possible, céder ses divers investissements : outre sa participation dans Belgacom (aux côtés de Singapore Telecom et de TDC, l'ex-Tele Danmark, au sein du consortium ADSB, propriétaire de 50% du capital moins une action), SBC possède 42,5% de TDC et 15% du français Cegetel. Faute de trouver un acheteur solvable pour ses actions Belgacom, le Texan espère donc que l'introduction en Bourse de l'opérateur belge, malgré le contexte général défavorable, mettrait en valeur les atouts du groupe. Et principalement son endettement pratiquement nul, une situation exceptionnelle au sens premier du terme, tant les autres opérateurs historiques européens sont handicapés par le poids de leur dette. Mais ni la direction de l'opérateur belge, ni le gouvernement bruxellois ne semblent pressés de modifier la structure du capital. Notamment après le projet avorté de fusion avec le néerlandais KPN l'an dernier, qui avait capoté sur des dissensions sur l'endettement et sur la répartition des responsabilités entre Belges et Néerlandais.Les résultats financiers 2001 de Belgacom ont été marqués par une hausse de 4% du bénéfice net, à 499 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 5,375 milliards d'euros (+4,5%). Selon le Financial Times, Belgacom, pourrait être valorisé en Bourse autour de 12 milliards d'euros, ce qui permettrait à SBC d'espérer retirer 3 milliards de la vente de sa participation. Et les perspectives d'évolution d'une action Belgacom cotée seraient encourageantes : le quotidien note que Swisscom, autre petit opérateur européen peu endetté, a vu son titre gagner 26% ces douze derniers mois, tandis que les grands opérateurs endettés (comme France Télécom ou Deutsche Telekom) perdaient la majeure partie de leur valeur.
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