Fin de semaine agitée pour Vivendi Universal

Après les attaques en règle de la séance d'hier, au cours de laquelle Vivendi Universal a perdu 6,32%, le titre s'affichait aujourd'hui en rebond technique dans des volumes étoffés. Les mouvements baissiers ont surtout été le fait des hedge funds (fonds d'arbitrages) anglo-saxons, et la psychologie des gérants est proche du "ras le bol" (lire ci-contre).Ce rebond pourrait être de très courte durée puisque l'on a appris, vendredi après-midi, la démission de Denis Olivennes, directeur général du groupe Canal Plus, de l'ensemble de ses fonctions, dont celle de membre du comité exécutif de Vivendi Universal. Une décision qui s'inscrit dans le cadre des tensions manageuriales (lire ci-contre) liées aux impératifs de redressement de Canal Plus.Cette nouvelle pourrait être embarassante pour Jean-Marie Messier, dont le groupe a subit cette semaine une conjonction de rumeurs et de spéculation, ainsi que la sortie d'une note de Merrill Lynch qui, bien que plutôt positive pour Vivendi, annonce un recul de 15% de l'activité musique.Les opérateurs sont à l'affût du moindre mouvement tendant à réduire la dette colossale de Vivendi Universal. Et plus généralement, il apparaît aujourd'hui que les investisseurs voient d'un mauvais oeil tout ce qu'entreprend Jean-Marie Messier, dont le départ a pu être évoqué ces jours-ci.Ainsi cette semaine, une série d'articles du Financial Times faisait état d'un projet de cession de la participation de VU dans UCI, un réseau de cinémas multiplexes co-détenu avec Viacom (lire ci-contre). Le quotidien révélait même le nom d'un acquéreur potentiel, le groupe britannique SBC International Cinemas. La part de VU dans UCI est évaluée entre 400 et 600 millions d'euros. Un porte parole de Vivendi a démenti aujourd'hui cette rumeur.Désengagement d'UCI, arrivée programmée d'Eric Licoys chargé de la déconsolidation de Vivendi Environnement, attente fébrile de la vente imminente de la presse professionnelle à Cirven, cessions dans les télécoms (lire ci-contre)...: autant de nouvelles qui devraient pourtant rassurer les opérateurs sur la volonté de Vivendi de se désendetter. Mais le désengagement des télécoms s'annonce dilutif et le retrait partiel de VU de sa filiale Vivendi Environnement pourrait être plus compliqué que prévu. En effet, les liens entre VE et l'actionnaire principal de la société espagnole FCC pourraient compromettre la sortie de Vivendi Universal de sa filiale environnement.Aujourd'hui dans une interview, le président de Vivendi Environnement, Henri Proglio, a tenu à préciser que le pacte d'actionnaires de FCC donne bien une option de rachat de la participation de VE dans FCC à l'actionnaire principal, Esther Koplowitz. Mais il affirme que, du fait des bonnes relations entre Vivendi Environnement et Koplowitz, les projets de désengagement de Vivendi Universal ne devraient pas rencontrer d'obstacle. L'action Vivendi Environnement gagne à la clôture 5,11% à 37euros, affichant la plus forte hausse du Cac 40 juste devant sa maison-mère.Au final, la fébrilité excessive des investisseurs sur le dossier Vivendi ne devrait pas s'atténuer, en l'absence de nouvelle majeure, avant l'assemblée générale du groupe qui doit se tenir le 24 avril prochain au Zénith de Paris. Après avoir perdu 7% cette semaine, le titre regagne 4,98% à 37,32 euros à la clôture, dans le sillage d'un rebond technique généralisé du secteur TMT.latribune.f
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