Seb au plus haut depuis septembre 2000

Parmi le lot de rebonds qu'a offert la Bourse de Paris depuis le mois de septembre, le titre Seb n'est pas en reste. Avec un gain de 7,49% mercredi, l'action vient en effet compléter une remontée entamée il y a trois mois et demi et qui, jusqu'ici, lui a permis de s'octroyer 75%. Les niveaux d'avant les attentats ont donc été allègrement dépassés par l'action et c'est maintenant à septembre 2000 qu'il faut remonter pour retrouver des niveaux de cours similaires. Si elle a dans un premier temps (en septembre) surpris voire inquiété le marché, l'offre de reprise de Moulinex par Seb a par la suite rythmé la hausse du titre. Et cela se confirme encore ce mercredi, alors que la Commission européenne a publié mardi soir sa décision sur ce dossier.Bruxelles a en effet "autorisé Seb à acquérir le contrôle unique de Moulinex, à condition que Seb renonce à l'utilisation de la marque Moulinex pendant une période substantielle dans neuf pays européens où elle sera exploitée par un tiers ou des tiers", selon les termes du communiqué. Mais cette condition n'est pas réellement une surprise puisqu'elle avait été proposée par Seb. Suite à cette décision, le groupe s'est dit "réjoui" en précisant que l'accord de Bruxelles "permet au groupe ainsi formé de franchir une nouvelle étape dans son développement". La reprise de Moulinex se rapproche donc à grands pas. Seul reste à obtenir l'aval des autorités françaises car la Commission européenne leur a renvoyé les aspects du dossier concernant le marché hexagonal.Mais l'opération n'a pas toujours séduit le marché et le groupe s'est, au fur et à mesure de l'avancée du dossier, employé avec succès à convaincre les investisseurs de son bien fondé (voir ci-contre).A l'origine, certains craignaient en effet un fort aspect dilutif et redoutaient également la dimension sociale de l'opération. Des craintes qui, conjuguées à la crise boursière post-attentats, avaient entraîné le titre près des 40 euros fin septembre, soit ses plus bas niveaux depuis mars 1991.Néanmoins, les précisions apportées par le groupe ont permis au titre de reprendre peu à peu le chemin de la hausse. Tout d'abord, Seb a affirmé qu'il ne souhaitait récupérer que le petit électroménager à l'exclusion des micro-ondes, soit la partie la plus rentable des activités de Moulinex. De quoi balayer par la suite l'argument de la dilution en indiquant qu'il maintenait son objectif de croissance bénéficiaire de 15% pour les trois à quatre années à venir.Toujours confiant dans son projet, le groupe a également souligné que sa santé financière ne serait pas en péril, même si le ratio dette nette sur fonds propres était attendu à 1,2 fin décembre 2001 contre 0,8 un an plus tôt. "Nous avons les moyens de financer ce ratio qui devrait redescendre à 0,7- 0,8 en 2003", expliquait alors Thierry de La Tour d'Artaise, le président de Seb. Enfin, le fabricant d'électroménager a également tenu à rassurer le marché quant au prix payé. Des analystes estimaient la transaction entre 400 et 450 millions d'euros, tandis que le Figaro avançait en octobre un chiffre de 457 à 762 millions. Mais quelques jours plus tard, Seb a annoncé n'avoir engagé que 320 millions d'euros dont 45 millions en cash.latribune.f
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