ASF chute malgré la convoitise des groupes de BTP

Si l'introduction d'ASF a connu un franc succès auprès des investisseurs institutionnels, qui ont souscrit 19 fois le placement, elle suscite surtout la convoitise des grands groupes de BTP. Les groupes Vinci et Eiffage ont annoncé vendredi avoir "ramassé" conjointement 15,23% de la société Autoroutes du Sud de la France, à un prix moyen de 26,69 euros par action. Ces prises de participation vont être regroupées au sein d'une structure commune, à laquelle les deux sociétés françaises de BTP pourraient apporter, en outre, leur participation conjointe dans Cofiroute. Les ramassages opérés par Vinci et Eiffage ne seraient qu'un premier pas vers une prise de contrôle (lire ci-contre).Cette montée en puissance constitue "une opération intelligente" selon les analystes (lire ci-contre), qui estiment que les ASF pourraient devenir le fer de lance de Vinci et Eiffage pour un lobbying plus efficace auprès de l'Etat. De plus, cette opération représente un camouflet pour Bouygues. Celui-ci s'était montré intéressé par les ASF pour concurrencer Cofiroute, détenue à parité par Eiffage et Vinci. Ces derniers prennent dans le même temps leur revanche sur l'Etat français, qui les avait écarté de toute entrée au capital dans le cadre de la privatisation partielle des ASF.Dans l'immédiat, le titre ASF perd 2,04% en clôturant à 25,95 euros, après être tombé jusqu'à 25 euros en début de matinée. latribune.f
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