BNP Paribas résiste encore et toujours

Après un exercice 2001 durant lequel BNP Paribas faisait figure de meilleur élève de la classe, particulièrement résistant à la conjoncture (lire ci-contre), le groupe bancaire affiche ce matin un premier trimestre 2002 conforme à cette image.Le bénéfice net consolidé part du groupe en baisse de 18,6% à 1,02 milliard d'euros par rapport au premier trimestre 2001. Ce chiffre ressort au-dessus des attentes moyennes des analystes interrogés par l'AFP. Ceux-ci tablaient sur un résultat de l'ordre de 965 millions d'euros, soit une baisse de 22,9%. Le produit net bancaire (PNB) trimestriel, l'équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur bancaire, recule de 1,3% à 4,42 milliards d'euros. Mais ce retrait est à comparer au premier trimestre 2001, le meilleur de toute l'histoire de la banque. Les frais de gestion restent maîtrisés, ils n'augmentent pratiquement pas par rappport à l'année dernière, et le résultat brut d'exploitation (RBE) ressort en baisse de 3,6% à 1,66 milliard d'euros. La rentabilité des fonds propres (ROE) sur une base annualisée s'établit à 16,3%. Comme en 2001, BNP Paribas est sauvé par l'activité de banque de détail. Son PNB augmente de 8,2% à 2,31 milliards d'euros et le RBE de 11,6% à 839 millions d'euros. Le résultat avant impôt progresse de 5,5% à 633 millions d'euros, ce qui constitue "le plus élevé jamais atteint par le groupe", souligne la banque dans un communiqué.L'activité de gestion d'actifs, banque privée et assurance se maintient bien malgré la morosité boursière, avec un résultat avant impôts en hausse de 9,3% à 248 millions d'euros. Enfin le pôle "banque d'investissement" reste la principale victime de la conjoncture, avec un résultat avant impôt en chute de 25% à 498 millions d'euros.Lors de ses résultats annuels 2001, le groupe n'a pas fait de prévisions pour l'année en cours. BNP Paribas a démarré l'année sur une bonne affaire, puisqu'il a racheté le courtier en ligne Consors pour 485 millions d'euros (lire ci-contre). Mais la mauvaise santé de celui-ci (voir encadré ci-dessous) pourrait peser sur la valeur du groupe de Michel Pébereau.Pour les analystes de Fideuram Wargny, la résistance du groupe "confirme la réussite du modèle de banque universelle développé depuis l'intégration réussie de l'ex-Paribas". De fait, le titre a gagné 14,7% depuis le début de l'année. Ce mardi, BNP Paribas clôture en hausse de 0,52% à 58 euros. Le titre Consors est lui suspendu depuis le 30 avril. Consors a réduit ses pertes mais son activité continue de baisserLe courtier en ligne allemand Consors a annoncé mardi avoir réduit sa perte nette de 13% au premier trimestre 2002, à 13,5 millions d'euros contre 15,6 millions d'euros un an plus tôt. Ce résultat correspond à une perte par action de 0,28 euro contre 0,33 euros au premier trimestre 2001. Le produit net sur commissions a diminué de 44% à 23,4 millions d'euros contre 42,1 millions d'euros un an plus tôt, et les recettes opérationnelles ont chuté de 39% à 34,3 millions d'euros contre 56,4 millions d'euros. Consors a gagné sur ces trois mois 6.000 clients, gérant ainsi 572.000 comptes au 31 mars, dont 506.000 en Allemagne, malgré un nombre de transactions en baisse de 43% à 1,394 million contre 2,468 millions sur la même période de 2001. Les actifs gérés ont atteint 7,2 milliards d'euros au premier trimestre 2002, soit "légèrement au-dessus du chiffre de la fin d'année" 2001, mais en recul de 12% sur les 8,2 milliards d'euros enregistrés un an plus tôt.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.