"Il est temps de revenir sur la chimie"

"La Tribune" - Comment se sont comportées les valeurs de la chimie en Europe depuis le début de l'année ?Kenneth Wils - Les groupes chimiques ont surperformé le marché. Ils présentent des cours en progression depuis le début de l'année. Certains ont signé de biens meilleures performances que d'autres. C'est le cas de Solvay, dont le rachat de la filiale de produits fluorés de Montedison en décembre a été plébiscité par le marché. Cette acquisition lui permet de se hisser à la deuxième place mondiale sur ce segment. Mais, d'une manière générale, le rebond de ces valeurs tient au fait que nous nous engageons désormais vers un nouveau cycle dans la chimie, le point bas ayant été atteint au dernier trimestre 2001.N'est-il pas trop tard pour investir sur le secteur ?Au contraire. Nous estimons que le meilleur moment pour investir est celui où la production cesse de chuter. Certes, selon les statistiques du Cefic, la fédération européenne du secteur, la production du premier trimestre va encore baisser, mais sur un rythme annuel. Comparés au dernier trimestre 2001, les volumes produits seront plus élevés. Il est donc temps d'investir à nouveau sur les valeurs de la chimie. Le suisse Ciba est à privilégier. Outre son importante exposition à la chimie de spécialités, qui dégage les plus fortes marges, ce dernier s'est attaché à réduire ses coûts dès 2000 avant que le ralentissement économique ne se fasse sentir. La stratégie de DSM, qui entend limiter la cyclicité de ses activités par une diversification dans la chimie de spécialités, dans les sciences de la vie en particulier, est également intéressante.Les groupes parviendront-ils à améliorer leur rentabilité ?La baisse des cours du pétrole, qui sert de matière première à toute la chaîne, est un élément de soutien des marges. Malgré cet élément positif, la reprise économique ne devant intervenir qu'en seconde partie d'année, la hausse des profits des différents acteurs du secteur sera encore limitée cette année. Ce n'est véritablement qu'en 2003 que ceux-ci parviendront à redresser leurs marges de façon significative. Ainsi nous attendons une croissance moyenne du résultat d'exploitation avant amortissements (Ebitda) de 4 % pour le secteur européen de la chimie cette année mais de 20 % en 2003.
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