Equant vise un Ebitda de 200 millions de dollars en 2002

Lors de la réunion de présentation de ses résultats 2001, Equant a annoncé qu'il se fixait pour 2002 des objectifs de 3,4 milliards de dollars pour le chiffre d'affaires et de 200 millions de dollars pour l'Ebitda. Néanmoins, bien que confiant dans l'intérêt suscité par ses produits auprès des clients, son discours reste prudent. "Nous ne pouvons pas dire que nous sommes complètement immunisés face à la pression qu'exerce la situation économique", précise Didier Delepine, le président du groupe, dans un communiqué. Il s'inquiète notamment de "la reprise incertaine" dans le transport aérien (20% de l'activité) qui pourrait conduire à une faible demande à court terme. Il y a un peu plus de deux semaines Didier Delepine avait déclaré: "en termes de commandes, nous sommes convaincus que le premier trimestre 2002 sera un premier trimestre record si on le compare à ce que nous avons vu les années précédentes" (voir ci-contre). Les dernières déclarations sont donc nettement moins spectaculaires et surtout Equant ne donne aucune prévision chiffrée pour l'année en cours.Néanmoins, les analystes pallient ce manque. Et en dépit de la prudence du groupe, Aurel-Leven maintient son estimation de hausse du chiffre d'affaires de 7,5% en 2002, compte tenu du carnet de commandes de 3 milliards de dollars à fin décembre (approximativement le chiffre d'affaires 2001) et des prises de commandes enregistrées sur le premier trimestre. A l'image de ses perspectives, les résultats 2001 du groupe ont eux aussi été contrastés (les chiffres sont pro forma et tiennent évidemment compte de la fusion réalisée l'été dernier avec Global One). Certes, la marge brute est passée de 23,2 à 27,1%. Et Equant est parvenu, comme il le souhaitait, à afficher un Ebitda positif au quatrième trimestre (6 millions de dollars contre -25,1 millions un an plus tôt). Toutefois, cela n'aura pas suffi pour afficher un Ebitda positif sur l'année entière: il est de -8,7 millions de dollars contre -179 millions en 2000. En outre, la perte nette a été creusée, passant de -617,8 à -714,6 millions de dollars sur l'année. A cela deux raisons principales. Les amortissements et dépréciations ont augmenté de 335,9 à 452,8 millions de dollars. En outre, après le rapprochement avec Global One, les charges exceptionnelles de restructuration et d'intégration ont été multipliées par 5,8 à 109,6 millions de dollars. Le groupe évalue ces charges à 300 millions de dollars pour l'année en cours.Suite à ces résultats, la filiale de France Télécom précise qu'elle avait une trésorerie de 378 millions de dollars à la fin de l'année 2001 et estime que ses besoins de financement sont couverts pour les douze prochains mois.L'action, qui a évoluait dans le vert depuis l'ouverture, a plongé en toute fin de séance et perd 2,67% en clôture. Elle met ainsi un terme à son rebond qui, depuis le début de la semaine passée, lui avait permis de gagner 25%.latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.