RWE poursuit son recentrage

Le géant RWE a continué, au premier semestre, de se retirer des secteurs qu'il juge non-stratégiques pour se recentrer sur son coeur de métier et devenir un pur groupe de "utilities" .En effet sur la période, le résultat opérationnel de ses activités phares (eau, gaz, électricité, environnement) a progressé de 23% (46% pour la seule branche Electricité) alors que le bénéfice opérationnel total n'a crû que de 8,7% à 2,16 milliards d'euros contre 1,9 milliard l'année dernière. Au final, le bénéfice net est en hausse de 11,1%, à 818 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en petite progression de 3,5% à 27,6 milliards. Des chiffres inférieurs aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AFX, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice opérationnel de 2,17 milliards et un chiffre d'affaires de 28 milliards d'euros.Les activités non stratégiques, en cours d'abandon par RWE (raffinage, stations-services, participations diverses) voient leur résultat opérationnel chuter de 46% en un an. Le groupe a ainsi cédé à Shell, au cours du semestre, les 50% qu'il détenait dans Shell & DEA Oil et les résultats ne tiennent plus compte des chiffres de Hochtief, la filiale de BTP déconsolidée depuis le 1er janvier. Par ailleurs, RWE affirme être en passe d'atteindre ses objectifs de réductions de coûts. Les objectifs 2002 sont ainsi réalisés à 50% avec 310 millions d'euros d'économies et le but recherché pour 2004 (2,6 milliards d'économies) est confirmé par le groupe, qui a déjà réduit ses dépenses de 1,7 milliard d'euros depuis 1999. Parallèlement, les investissements du groupe ont été multipliés par trois en un an, passant de 4,2 à 12,5 milliards d'euros. Une envolée due d'une part à des investissements dans le gaz (Trasngas et sociétés distributrices de gaz tchèques pour 4,1 milliards), d'autre part au rachat du groupe d'éléctricité britannique Innogy pour 8,5 milliards d'euros.Pour les années qui viennent, le groupe, qui tablaient auparavant sur une croissance de 20% par an de ses activités de coeur de métier, prévoit toujours de réaliser 5 milliards de cessions d'ici fin 2003 afin de financer ses acquisitions. Mais il n'espère plus désormais qu'un chiffre d'affaires 2002 en "légère hausse" par rapport à 2001. "Pour le chiffre d'affaires, nous comptons sur une légère hausse", indique RWE, qui dit s'attendre à "des tendances contraires" selon les activités. "Dans le coeur de métier nous allons progresser nettement d'un pourcentage à deux chiffres. La raison principale est la première consolidation de Transgas et Innogy", précise-t-il.  Lundi, l'action perd 0,56% à 35,80 euros en clôture à Francfort. Les investisseurs sanctionnent le niveau moins bon qu'attendu de l'activité et du résultat opérationnel ainsi que l'abaissement des perspectives.
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