C'est l'effervescence autour des opérateurs de Bourses européennes. En fin de journée, l'action Deutsche Börse gagne 4,25% à 49,10 euros (environ 2 euros de moins que son plus-haut historique de mars). Et dans le même temps, celle du London Stock Exchange (LSE) termine en hausse de 5,54% à 457 pence, un niveau qu'elle n'avait jamais atteint auparavant.Si les investisseurs se sont autant activés autour des deux titres, c'est qu'à l'heure où Euronext s'étend, avec l'arrivée dans son giron de la place lisbonnaise, l'hypothèse d'un axe boursier germano-britannique refait surface. Une éventualité qui apparaît d'autant plus plausible aux yeux de certains professionnels que les opportunités se réduisent depuis qu'Euronext a mis la main sur le Liffe, le marché britannique des dérivés.C'est le Sunday Telegraph qui, dimanche, a ranimé ces rumeurs en parlant d'une offre sur le LSE durant l'été. Selon le quotidien, Werner Seifert, président du directoire de la Deutsche Börse, aurait déjà fait part de ce projet à des actionnaires. Goldman Sachs travaillerait même sur le dossier.Mardi, lors de la conférence annuelle de son groupe, Werner Seifert a répondu que ces spéculations étaient un "poisson d'avril". Mais il n'a pas pour autant fermé la porte à de nouvelles alliances après l'OPA lancée en mars sur Clearstream, organisme de règlement-compensation (voir ci-contre). "D'autres économies d'échelles, et donc des baisses des coûts unitaires, peuvent être réalisées en perfectionnant davantage des fonctions essentielles et en reprenant les volumes de transactions et de règlement-livraison d'autres organismes boursiers", a-t-il déclaré en ajoutant que "ce dernier point peut-être atteint en reprenant d'autres sociétés, mais aussi en formulant des offres de services attractives".Au cours de sa réunion, la Deutsche Börse a bien évidemment abordé des sujets autres que la consolidation du secteur. Elle a notamment précisé ses ambitions pour l'avenir en termes d'activité et de rentabilité. Un autre élément pouvant expliquer la hausse du titre ce mardi. Elle compte en effet améliorer son chiffre d'affaires de 15 à 20% cette année et surtout entend afficher une croissance supérieure de son Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation). A plus longue échéance, la croissance annuelle des revenus devrait s'établir autour de 10%. Pour mémoire, la Deutsche Börse a vu en 2001 son bénéfice opérationnel progresser de 28% à 278,1 millions d'euros. Une hausse due en grande partie au dynamisme d'Eurex, le marché des dérivés qu'elle détient à parts égales avec la Bourse suisse.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:57

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