Vivendi Universal entouré avant son conseil d'administration

"Un dénouement est proche, quel qu'il soit", estime un opérateur de marché dans les colonnes de la Tribune. De fait, après l'assemblée générale houleuse du 24 avril, sur fond de rumeurs incessantes sur le groupe, le conseil d'administration du géant multimédia qui se tiendra demain à New York est très attendu. Les investisseurs veulent savoir quelles opérations seront décidées pour assainir la situation de VU.L'attention des observateurs se porte particulièrement sur l'opération de déconsolidation que pourrait annoncer le conseil d'administration à l'égard de sa filiale à 63%, Vivendi Environnement. Après avoir annoncé en mars vouloir la "déconsolider", en passant sous la barre des 50 %, J2M s'était rétracté le 24 avril, affirmant qu'un désengagement n'était "pas à l'ordre du jour". Mais selon Le Monde daté du 24 mai, citant des "sources bancaires", le conseil d'administration pourrait finalement ressortir le dossier (lire ci-contre).Autre question qui pourrait être abordée: la presse anglaise a récemment parlé d'une éventuelle offre de 6 milliards de livres de Vodafone sur SFR. Une rumeur démentie aussitôt mais qui a pu paraître crédible dans la mesure où le capital de Cegetel est appelé à bouger. BT Group et SBC Communication ont en effet annoncé leur intention de se séparer des parts qu'ils détiennent dans Cegetel, le pôle télécoms de Vivendi Universal et maison mère de SFR.Enfin, l'hypothèse d'un départ de J2M a pu être étayée par les déclarations de Claude Bébéar, le très influent et écouté président du conseil de surveillance d'Axa : "Quant à savoir si le conseil doit renouveler sa confiance à Jean-Marie Messier, je pense qu'il a surtout besoin de définir et d'approuver une stratégie, et de voir avec le management comment l'appliquer. Et, le cas échéant - comme c'est le cas aux Etats-Unis - modifier le management en fonction de la modification de stratégie, s'il y a modification", avait-il déclaré sur Radio Classique. Des propos que Claude Bébéar a relativisé depuis, soulignant qu'il ne joue aucun rôle auprès de Vivendi.Dans l'attente du conseil de mercredi, chacun a pu échafauder ses pronostics et scénarios sur l'avenir du groupe : cessions, scission en deux pôles (médias et environnement), départ de J2M. Mais les marchés ayant horreur de l'incertitude, la simple perspective "d'y voir plus clair" suffit à elle seule à redonner des couleurs au titre. L'action VU engrange ainsi près de 5% en une semaine et près de 20% depuis son plus bas du mois de mai, à 28,40 euros. Elle a pu grimper de plus de 4% cette séance avant de clôturer en baisse de 0,65% à 33,82 euros.latribune.f
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