Le CAC repasse au-dessus des 3.000 points avec Wall Street

Au terme d'une folle fin de séance marquée par une extrême volatilité, le CAC réduit nettement ses pertes pour terminer nettement au-dessus de la barre symbolique des 3.000 points.  L'indice limite son recul à 1,51% à 3.023,69 points, dans un important volume de plus de 5 milliards d'euros. Le signal positif est venu de Wall Street qui après une valse-hésitation s'est finalement orientée en nette hausse, écartant ainsi le spectre d'une nouvelle dégringolade des marchés américains.L'amélioration de la tendance permet d'enregistrer 10 hausses sur le CAC alors que pendant une bonne partie de la séance, seul Peugeot parvenait à afficher un gain significatif. Le titre gagne 3,52% à 42,65 euros. PSA a annoncé ce matin une baisse de son résultat net semestriel à 985 millions d'euros, contre 1,02 milliard un an plus tôt, mais le résultat opérationnel progresse de 8,7% à 1,52 milliard. Le groupe retient pour objectif annuel une marge opérationnelle automobile de 5% et un résultat opérationnel consolidé de 2,9 milliards d'euros.Mais la plus forte hausse du CAC revient à Schneider. Grâce à un rally de dernière heure, la valeur bondit de 6,31% à 45,81, portée par plusieurs recommandations positives d'analystes au lendemain d'un chiffre semestriel prometteur.BNP revient de très loin pour finalement terminer dans le vert. A l'arraché, l'action avance de 0,23 % à 39,34 euros en clôture. La valeur a pourtant été très malmenée comme l'ensemble de ses consoeurs après que le Crédit Agricole a jeté un froid en prévenant qu'il ne pourrait tenir ses objectifs 2002, si les marchés restaient déprimés, confirmant ainsi les craintes des intervenants sur le secteur. Société Générale réduit également fortement ses pertes mais échoue à repasser en terrain positif. Le titre cède un petit 0,62 % à 45,05 euros. Seul le Crédit Agricole reste en nette baisse avec une perte de 4,57 % à 17,75 euros.En première ligne des financières, Axa amortit aussi sa chute avec un recul contenu à 11,45 % à 9,9 euros après un plongeon de plus de 20 % en séance.  A force de communiqués rassurants, Axa a réussi à endiguer quelque peu la baisse de son titre en déclarant qu'il ne prévoyait pas d'émettre un "profit warning". L'assureur attend même une hausse significative de son résultat d'exploitation au premier semestre. Mais cette confiance a du mal à convaincre totalement des investisseurs de plus en plus préoccupés par l'exposition des assureurs aux marchés d'actions après l'avertissement sur résultat d'Aegon et de Fortis, l'annonce d'une baisse de 15% du bénéfice semestriel du britannique Prudential. A cette raison, certains intervenants ajoutent une spéculation des "hedge funds", accusés de jouer le titre à la baisse pour contraindre Axa à lancer une augmentation de capital.Les valeurs technologiques profitent également du redressement des marchés. Alcatel limite sa perte à 1,75% à 5,63 euros, et France Télécom finit quasi stable (-0,08%) à 13 euros. Selon Les Echos, la Banque Lazard a été mandatée par Bercy pour restructurer la dette de l'opérateur. Trois pistes principales seraient à l'étude : un emprunt garanti par l'Etat, un prêt d'actionnaire ou une émission d'actions de préférence convertibles. Sa filiale Equant, dont le chiffre d'affaires semestriel est attendu ce soir après Wall Street, abandonne 5,99% à 6,75 euros.Moins spectaculaire, Vivendi Universal chute encore de 6,54% à 14,85 euros, mais le titre a perdu plus de 10 %. Le groupe de médias va regrouper autour de Canal + l'essentiel de ses actifs français. La nouvelle entité sera introduite en Bourse en contrepartie d'une augmentation de capital réservée à VU et au groupe Canal +. Les actifs internationaux de la chaîne sont destinés à être cédés.STMicroelectronics perd 4,72% à 22 euros. Le fabricant de semi-conducteurs a accusé une baisse de son résultat net a 104,7 millions de dollars au deuxième trimestre, contre 154,5 millions un an plus tôt.Business Objects limite sa perte à 5,21% à 20,39 euros en clôture, malgré son profit warning. S'il a enregistré une hausse de son bénéfice au deuxième trimestre (à 11,8 millions de dollars, contre 11 millions un an plus tôt), le concepteur de logiciels a revu en baisse ses perspectives de résultats annuels.Enfin Altran Technologies reste à l'écart de l'amélioration de tendance. Les investisseurs sanctionnent durement la valeur qui s'écroule de 32,35%, 15,35 euros. Le groupe a dû revoir à la baisse son objectif de croissance pour 2002, plonge de 32,83% à 15,24 euros après avoir été réservé à plusieurs reprise à la baisse. Charles-Etienne LebatardCopyright Invest
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