Pas de mauvaise surprise en vue chez Carrefour

Aucune inquiétude particulière: c'est ainsi que peut se résumer l'opinion des analystes à la veille des résultats de Carrefour. De fait, selon les spécialistes du secteur, le groupe devrait délivrer des chiffres globalement en ligne avec ses objectifs annuels, à savoir une hausse de 10 à 15% du résultat net courant et de 5% du chiffre d'affaires (à taux de change constants).Ainsi, un éventail d'analystes interrogés par Reuters attend, pour le premier semestre, un résultat courant de 370 millions d'euros (+15,6%) après survaleurs et de 535 millions d'euros (7,4%) avant survaleurs. L'Ebitda (proche de l'EBE) devrait quant à lui progresser de 5,3% à 1,92 milliard d'euros. Bref, les marges de la société pourraient légèrement s'améliorer puisque, pour la période, Carrefour a déjà annoncé une hausse de 3% de son chiffre d'affaires, à 36,9 milliards d'euros (voir ci-contre).Les professionnels misent également sur un allègement de l'endettement financier, à 290 millions d'euros contre 342,7 un an plus tôt. Néanmoins, alors que le titre cède encore plus de 23% sur l'année, l'ensemble de ces données ne devraient pas suffire à provoquer un net rebond de l'action, et ce pour plusieurs raisons.D'une part, elle a perdu de son aura auprès des investisseurs suite au rapprochement avec Promodès et compte tenu d'objectifs jugés conservateurs par les marchés (voir ci-contre). Ce qui incite Guy Francheteau de Fideuram-Wargny à dire qu'un rebond ne sera possible que si "le marché veut bien considérer la croissance du [résultat] net courant du groupe et pas seulement la faible hausse de l'Ebitda".Par ailleurs, les observateurs s'inquiètent toujours de l'environnement dans lequel évolue le groupe. La crise argentine a laissé des traces et les performances en France préoccupent encore. A ce titre, le marché sera très attentif aux ventes de juillet après le faux pas de juin. Le groupe a indiqué mardi que les ventes dans l'Hexagone étaient "très bien orientées en juillet et en août". Mais il n'a pas fourni de chiffres. Un gérant note quant à lui que "le retour à une phase de reconquête de parts de marché en France" est la condition d'un rebond durable de l'action.Enfin, l'importance des chiffres publiés mercredi matin sera à relativiser. Car, sur la base des résultats de 2001, le premier semestre représente moins de 30% du bénéfice annuel du groupe.
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