La croissance interne de Sodexho toujours en berne

Les investisseurs avaient été déçus lors des résultats semestriels de Sodexho. Ils le sont encore ce mardi et pour le même motif: une croissance interne qui ne décolle pas. Au premier semestre, elle était ressorti à 3,2% pour Sodexho contre 4,3% chez Elior et environ 7% chez Compass (voir ci-contre). Sur les trois mois suivants, les choses ne se sont pas améliorées. Car sur neuf mois d'exercice (à fin mai 2002), la croissance interne est tombée à 2,5% avec un chiffre d'affaires de 9,8 milliards d'euros.La raison principale reste les difficultés du groupe sur le marché nord-américain. Avec 4,84 milliards d'euros de chiffre d'affaires, la croissance interne n'y a atteint que 0,8%. Le groupe connaît également un succès tout relatif au Royaume-Uni avec 0,5% de croissance interne. En revanche, l'Europe continentale se porte mieux. Le chiffre d'affaires est ressorti à 2,6 milliards d'euros (+4,8% en interne). La réussite du groupe est par contre nettement plus franche dans le reste du monde (+7%) ou encore dans les chèques et cartes de service (+19,6%). Mais leur part dans le chiffre d'affaires reste marginale.Comme sur les six premiers mois de l'année, Sodexho a donc surtout tiré profit de l'élargissement de son périmètre. Car en données publiées, le chiffre d'affaires global a progressé de 9,4% par rapport à celui de l'an passé.Sodexho a également souligné qu'il avait remporté un contrat portant sur des services de restauration pour 55 garnisons de Marines américains. Cela lui rapportera 881 millions de dollars sur huit ans.Mais ces éléments ne suffisent pas à effacer la déception du marché vis-à-vis de la croissance interne. D'autant que les perspectives restent bouchées. Sur l'année, le groupe a revu à la baisse de 3 à 2% ses prévisions de croissance organique. Enfin, les prévisions de rentabilité ne sont guère plus encourageantes depuis l'avertissement lancé par Sodexho lors de ses récents résultats semestriels. Il avait en effet indiqué que sa marge opérationnelle, tombée de 5,2 à 4,8% au premier semestre, ne devrait ressortir qu'à 4,7% en 2002, contre 4,9% attendus auparavant. En clôture, l'action perd 9,02% à 33,70 euros, portant son repli à près de 30% sur l'année.
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