Air France prend de l'altitude

Par latribune.fr  |   |  354  mots
A contre courant du marché parisien qui chute de 2%, l'action Air France affiche ce mercredi une des plus confortables hausses de son indice de référence, le SBF 120. En fin de séance, elle progresse de 2,03% à 17,60 euros.Dans la journée, Lehman Brothers a relevé sa recommandation sur le titre d' "achat" à "achat fort" et a fixé un nouvel objectif de cours de 23 euros. Un niveau que l'action n'a plus atteint depuis février 2001. De surcroît, Air France reste la valeur préférée de l'intermédiaire au sein du secteur en Europe. "Air France, grâce à ses alliances, ses mesures de restructuration et son hub, est sur le point de remplacer Lufthansa comme leader du secteur. Nous pensons que le marché sous-estime l'impact de ces changements stratégiques sur les marges au cours des prochains cycles", a souligné Nick Anderson, l'analyste de Lehman Brothers, cité par Reuters.Il est vrai que face à la crise qui s'est engagée après le 11 septembre, Air France fait figure de bon élève parmi les compagnies européennes. De fait, si la plupart des grandes compagnies, comme British Airways ou KLM, ont vu le recul de leur trafic diminuer en décembre, Air France a de son côté affiché une meilleure résistance. Le nombre de passagers transportés par Air France a baissé de 2,2% le mois dernier tandis que le recul a été respectivement de 10,4 et 8% pour ses deux concurrents. En outre, le coefficient d'occupation d'Air France est remonté à 72,6% en décembre, soit seulement 0,3 point en-deçà de son niveau de décembre 2000. Alors que les investisseurs s'étaient à l'automne majoritairement mis à l'écart du secteur, cette relative bonne résistance permet d'ailleurs au titre Air France de surperformer son indice de référence depuis le début de l'année. Il gagne 7,06% tandis que le SBF 120 recule de plus de 3% depuis la clôture de décembre 2001. Mais en 2002, la voie du redressement ne sera pas pour autant aisée, car le groupe prévoit des difficultés sur son marché domestique et une stagnation du trafic long-courrier.latribune.fr