Décidément l'action Vivendi Universal n'a pas la cote auprès des investisseurs. Alors que vendredi elle a plié et touché un plancher de quatre ans (soit un plus bas depuis la fusion avec Universal), elle poursuit sa baisse lundi soir en cédant 3,8% à 38 euros. Il faut dire que les rumeurs (et les démentis) s'enchaînent autour du groupe français.La plus récente concerne une possible sortie de Philips qui détient 4% du capital de Vivendi Universal. Le Néerlandais a rapidement nié un tel scénario. Un démenti qui, comme la réaction du groupe de Jean-Marie Messier, ne semble pas avoir compètement convaincu le marché. Pourtant, dans un communiqué, le groupe français a lui aussi tenté de redonner confiance aux investisseurs après les informations de presse et les rumeurs qui ont pesé sur le titre vendredi.En premier lieu, il a qualifié de "présentation trompeuse" la façon dont un article du Monde daté de samedi a évoqué un plan de stocks-options. Le quotidien indiquait qu'une des résolutions de l'assemblée générale du 24 avril prévoit d'autoriser le conseil d'administration à mettre en place des plans de stocks-options dans la limite de 5% du capital social. Le journal reprenait à ce sujet les critiques de l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) et l'information n'a pas manqué de faire réagir les opérateurs. "Cela pose la question de savoir quelle confiance on peut accorder à Jean-Marie Messier", soulignait-on chez un intermédiaire américain.Par ailleurs, Vivendi Universal, a démenti "tout intérêt pour les actifs de Kirch", alors que vendredi des rumeurs ont circulé sur un possible intérêt du Français pour certaines activités du groupe de communication allemand en dépôt de bilan. Enfin, une autre rumeur a pesé sur le titre en fin de semaine dernière: celle d'un afflux de papier sur le marché. Depuis le reclassement manqué de 5% du capital de Vivendi Universal en janvier dernier (voir ci-contre), le spectre d'une cession de la part des banques qui ont conservé des titres (Goldman Sachs et la Deutesche Bank) plane sur Vivendi Universal. Et, vendredi, des opérateurs contactés par Reuters ont évoqué un reclassement par Goldman Sachs à 39,50 euros. La encore, Vivendi Universal a répondu en indiquant que Goldman Sachs n'avait déjà plus de titres.Mais depuis quelques mois, les nombreuses acquisitions, le placement de titres difficile évoqué précédemment, la structure complexe qui inquiète après l'affaire Enron et la perte de 13,6 milliards au titre de 2001 due à des dépréciations d'actifs (voir ci-contre) ont rendu les professionnels beaucoup plus méfiants vis-à-vis de la gestion de Jean-Marie Messier. Ce dernier a eu beau lancer que les niveaux de cours actuels ne reflétaient pas la vari valeur de son entreprise, la sanction boursière est réelle. Sur l'année, le titre enregistre la plus mauvaise performance du CAC 40 avec -38%.latribune.fr

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20 Oct 2008, 4:59

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