Les télécoms marquent le pas en Bourse

L'idée que le rebond boursier serait prématuré, largement évoquée depuis la fin septembre, semble refaire aujourd'hui surface, notamment sur le secteur des télécommunications. Alors qu'il avait gagné de plus de 40% entre septembre et décembre, l'indice DJ Stoxx des valeurs européennes du secteur a entamé un mouvement de repli en début de semaine et inscrit jeudi, avec -2,6% en fin de journée, la plus forte chute des 18 compartiments recensés par DJ Stoxx.Bien sûr, l'incertitude économique globale favorise plutôt les valeurs défensives comme le montrent les deux séances de repli du Nasdaq. Mais, sans être catastrophiques, les derniers chiffres propres au secteur sont eux aussi venus semer le doute. Mercredi, le numéro un américain de la téléphonie mobile, Verizon Wireless, a certes maintenu ses prévisions bénéficiaires. Mais les analystes ont surtout relevé que les nouvelles souscriptions n'étaient pas au niveau attendu pour le quatrième trimestre (voir ci-contre). Elles se sont établies à 715.000, et Schroeder Salomon Smith Barney rappelle par exemple qu'il tablait sur un chiffre de 900.000 nouveaux utilisateurs. Du coup, les professionnels se demandent désormais si les gains enregistrés par les télécoms ces derniers mois étaient justifiés. Un gérant cité par Bloomberg note à cet égard que "concernant la période des fêtes, le marché s'est montré un peu trop optimiste". Certains analystes n'ont d'ailleurs pas hésité à ajuster leurs recommandations. C'est par exemple le cas d'ABN-Amro qui a revu à la baisse, d'"accumuler" à "conserver", sa recommandation sur Vodafone, détenteur de 50% de Verizon Wireless. Le titre de l'opérateur britannique cède jeudi 3,66% à 164,50 pence.Et dans ce climat de défiance, les bonnes nouvelles n'ont que peu de poids. Ainsi, les valeurs françaises comme France Télécom, Bouygues ou Orange (intéressé par les activités mobiles du tchèque Cesky) affichent des pertes comprises entre 1,92 et 3,63%, bien que les chiffres du marché français soient plutôt satisfaisants. Merrill Lynch souligne ainsi que les 2,4 millions de nouveaux clients obtenus ces trois derniers mois sont en ligne avec ses attentes. Cependant, concernant plus particulièrement France Télécom et sa filiale, des rumeurs ont circulé au cours de la séance selon lesquelles l'opérateur pourrait émettre des obligations échangeables en actions Orange. Rumeurs que le groupe de Michel Bon a démenties en fin de journée.Finalement, un seul opérateur parvient à échapper au mouvement de correction: BT Group avance de 2,65%. JP Morgan est passé d'"achat" à "performance en ligne" sur le titre mais ABN-Amro a maintenu sa recommandation à l'achat.Directement liés aux opérateurs, les équipementiers ne sont pas en reste en termes de repli. Alcatel cède 3,94% à 19,26 euros, Ericsson perd 2,73% et Nokia lâche 2,45%. Mercredi, ces trois valeurs ont été dégradée par JP Morgan en raison de leur forte poussée de l'automne. Sur les quatre derniers mois, Nokia a gagné 75%, tandis qu'Ericsson prenait 30%. Quant à Alcatel, l'équipementier français a rebondi de plus de 65% depuis le début du mois d'octobre.latribune.f
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