"La gestion indépendante favorise l'essor des warrants"

"La Tribune". Le repli des marchés a-t-il incité les investisseurs à acheter des options de vente ("put") ?Hugues Morin. Par rapport à l'an dernier, il n'y a pas eu de changements significatifs. Depuis janvier, les call (options d'achat) ont représenté la grande majorité des volumes traités : 71 % du marché en janvier, 63 % en février et 75 % en mars. Quant à l'offre des émetteurs, elle reste tournée vers les call à 77,4 %. Les investisseurs ont toujours du mal à jouer la baisse. Au début, nous avons été partisans d'une offre équilibrée entre put et call, notamment sur le sous-jacent CAC 40. Mais face à la demande, nous avons remanié l'ensemble de notre gamme, qui est désormais constituée de call à 68 %.Pourquoi avez-vous lancé des warrants sur action alors que les options sur indices semblent dominer le marché ?Il est vrai que depuis 1999 les warrants sur indice ont pris de l'importance. Ils représentent aujourd'hui environ 50 % du marché contre 20 % il y a trois ans. Mais cette tendance est caractéristique d'un marché baissier. Les investisseurs jouent souvent sur un warrant action les gains qu'ils ont réalisés sur le sous-jacent. Dès lors, si les marchés repartent à la hausse, les warrants action devraient reprendre du poids sur le marché. Parallèlement à cela, notre politique de prix a attiré une clientèle de gérants indépendants des grands réseaux qui n'intervenait pas sur le Monep et trouvait auparavant les warrants trop chers. Ces gérants sont un réservoir de croissance.Le marché pourra-t-il vraiment rattraper ses équivalents allemand et italien ?Après une chute de 30 % en 2001, les volumes sont restés stables au premier trimestre, avec entre 170 et 180 millions d'euros échangés chaque mois. Cela reste toujours très loin des marchés allemand et italien. Ce dernier est dix fois plus important. Les gérants indépendants peuvent apporter un plus au marché français. Mais il est difficile d'évaluer le potentiel des warrants tant qu'ils n'ont pas connu de conditions boursières favorables. En Allemagne, ils ont été promus plus tôt et ont bénéficié de la hausse des marchés. Enfin, les volumes de l'étranger intègrent probablement une forte participation des institutionnels. Or, les grands gérants français qui interviennent sur le Monep ne devraient pas se détourner de ce marché. Ce qui n'aidera pas à combler le fossé.Propos recueillis par Olivier Decarre
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.