Multitude de plus-bas annuels en Europe

Si les investisseurs ont, il y a quelques semaines, nourri des espoirs de reprise rapide, la tendance semblait s'essouffler ces derniers jours. Et jeudi après la clôture de Wall Street, c'est Intel qui a porté le coup de grâce à cet embryon de rebond, en annonçant une révision à la baisse de ses perspectives d'activité et de rentabilité.Compte tenu de la dépendance des places européennes vis-à-vis de Wall Street (qui par anticipation a cédé 3,18% jeudi), on pouvait s'attendre à ce que la nouvelle ait un effet dévastateur sur les indices du Vieux continent, d'autant que c'est le marché européen qu'Intel a mis en cause pour justifier son avertissement. Et comme prévu, l'effet dévastateur n'a pas épargné pas l'Europe. Il a même été renforcé suite à l'ouverture de Wall Street vendredi, alors que le Nasdaq est passé sous les 1.500 points. Ainsi, le CAC 40 est revenu à ses niveaux de début octobre en effaçant temporairement la barre psychologique des 4.000 points. En clôture, alors que le Nasdaq est repassé au-dessus des 1.500 points, il parvient néanmoins à réduire ses pertes à 1,9% (4.020,27 points). Le Dax allemand n'a guère fait mieux. En chute de 1,84% en fin de journée, il a lui aussi touché en début de séance un plancher annuel, tout comme l'Ibex madrilène, le FTSE londonnien ou l'AEX néerlandais.Face à cette déferlante, pas un seul des 18 secteurs recensés par Stoxx n'est en hausse. Mais bien entendu, c'est le secteur technologique qui est le plus touché. En milieu d'après-midi, l'indice européen DJ Stoxx de ce compartiment est en chute de 4,6%. Un plongeon qui n'a rien d'étonnant quand on voit, par exemple, que l'Allemand Infineon a touché un plus-bas annuel à 15,69 euros et cède près de 5%, pénalisé par Intel. Par ailleurs, Infineon est en discussion pour le rachat de la division micro-électronique d'Ericsson (voir ci-contre). En France, le premier touché par les déclarations d'Intel, c'est bien entendu STMicroelectronics. Comme son concurrent allemand, le franco-italien a touché un plancher annuel à 23,97 euros. Il cède près de 5,62% à 24,50 euros en fin d'après-midi.Même si elles sont moins directement concernées par le discours d'Intel, les autres valeurs technologiques plient elles aussi. A Paris, TMM et Dassault Systèmes lâchent par exemple 2,83 et 2,68%.Les actions télécoms souffrent elles aussi. L'indice DJ Stoxx du secteur cède 2% et ses valeurs phares sont à des plus-bas historiques. France Télécom est tombé jusqu'à 17,05 euros et perd encore 3,26% à 17,80 euros en clôture. Dans le dossier qui oppose le Français à sa filiale MobilCom, Gerhard Schmid, a indiqué au Financial Times qu'il ne quiterait pas la direction de MobilCom de son propre chef (voir ci-contre). Outre-Rhin toujours, Deutsche Telekom s'est approché de la barre des 10 euros, à 10,06 euros.Le groupe, qui ne prévoit pas d'amélioration de son endettement au deuxième trimestre (voir ci-contre), voit son titre perdre encore 2,54% à 10,37 euros vers 17 heures 30.Enfin, les équipementiers sont également restés sous pression. Témoin de ces difficultés, Alcatel termine sur une baisse de 5,15% à 10,86 euros, après avoir atteint un plancher annuel à 10,60 euros.
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