Hauts et bas pour l'action France Télécom

L'action France Télécom a eu un parcours plutôt chaotique ce lundi. La barre des 20 euros a été effacée dans les premiers échanges. Le titre a alors cédé jusqu'à 4,13% à 19,70 euros (un nouveau plus bas historique) avant de se ressaisir. En milieu d'après-midi, il rebondissait même très nettement - la chute sous les 20 euros ayant peut-être eu un effet psychologique -, gagnant 5,35% à 21,65 euros. Mais face à l'absence de réelle actualité, le sursaut paraissait bien fragile aux yeux des professionnels. "Tant que la purge des mauvaises nouvelles n'est pas faite, il n'y aura pas d'embellie", notait dans la matinée un vendeur cité par l'AFP.Et la suite de la journée lui a donné raison. Car le titre a terminé la séance sur une timide progression de 0,97% à 20,75 euros, alors qu'en fin d'après-midi, Moody's a annoncé qu'il plaçait sous surveillance négative la notation de la dette à court terme de l'opérateur. L'agence a également annoncé qu'elle poursuivait l'examen de la dette à long terme. D'une façon générale, Moody's doute de plus en plus de la capacité de France Télécom à respecter ses objectifs de désendettement. D'ailleurs, le problème de la dette, de plus de 60 milliards d'euros, est toujours au premier rang des inquiétudes des investisseurs. Et la baisse récente du cours n'arrange en rien la situation. Car elle rend plus difficile d'éventuelles cessions et ne lui permet pas de compter sur la conversion d'obligations. Du coup, et contrairement à ce qu'affirme le groupe dont la capitalisation est inférieure à 24 milliards d'euros, une prochaine levée de fonds semble de plus en plus inévitable aux yeux des investisseurs (voir ci-contre).France Télécom suscite en outre la méfiance chez les opérateurs après le repli de presque 10% enregistré par l'action vendredi dernier (voir ci-contre). Pêle-mêle, l'opérateur français avait alors pâti de la dégradation de la notation de la dette de WorldCom, de l'annonce d'une prochaine levée de fonds par Deutsche Telekom et aussi de résultats commerciaux décevants dans la téléphonie fixe. Des facteurs qui ont provoqué des ventes à découvert de la part de fonds spéculatifs.Enfin, France Télécom continue de souffrir de l'incertitude qui entoure le dossier MobilCom. Car de son issue dépendra la souplesse financière et la valorisation du groupe français. Pour Schroder Salomon Smith Barney, l'action vaudrait 30,60 euros si France Télécom ne consolide pas l'opérateur allemand, mais seulement 17,70 euros s'il est obligé d'intégrer MobilCom - et surtout sa dette.
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