Infogrames, cible virtuelle, redécolle

Infogrames gagne cette séance plus de 17% à 4,95 euros. Le titre rebondit à un rythme soutenu depuis 3 séances, émergeant de ses plus bas après avoir perdu 62% depuis le début de l'année."Les investisseurs se réintéressent à Infogrames car ils sont rassurés par les récentes informations sur les lancements de jeux et sur les performances", observait lundi un analyste interrogé par Reuters. Après la sévère correction infligée à son concurrent Ubi Soft pour cause de profit-warning, les acheteurs arbitrent au profit de la société de Bruno Bonnell qui a par ailleurs récemment dévoilé quelques bonnes nouvelles.Ainsi l'éditeur lyonnais a acquis la licence pour le développement et la distribution de jeux vidéo inspirés du film "Terminator 3". Deux jeux à fort potentiel, "Men in Black II" (tiré du film) et "Stuntman"( basé sur les ingrédients qui ont fait le succès de "Driver") viennent par ailleurs d'être lancés pour la PlayStation2 aux Etats-Unis. Enfin, un titre lancé en juin est en tête des ventes de jeux en Allemagne et en Grande-Bretagne, les deux marchés les plus importants en Europe.Le rebond de l'action a donc commencé bien avant la déclaration d'un dirigeant de Sega, ce mardi dans le Wall Street Journal. La firme japonaise a indiqué vouloir poursuivre sa croissance en réalisant des acquisitions, notamment en Europe. Or, les observateurs estiment que la chute du cours d'Infogrames en fait désormais une proie potentielle. Les scénarios d'un tel rapprochement alimentent aujourd'hui le rally haussier d'Infogrames.Les représentants de Sega n'ont cependant pas donné de nom ni dévoilé l'ampleur du programme d'acquisitions envisagé. Le géant japonais, qui a déserté le marché des consoles pour se concentrer sur la fabrication de jeux, est certes devenu l'éditeur mondial le plus respecté, sinon redouté, de ses concurrents, et un prédateur potentiel pour les sociétés plus petites et en difficultés. Pour autant, la taille d'Infogrames pourrait en faire une proie difficile à digérer. Alors que l'anglais Eidos, père de Lara Croft et éditeur plus petit, est à vendre depuis longtemps...Malgré la correction sévère qu'a subi le titre depuis le début de l'année et le rebond entamé ces derniers jours, les incertitudes sur la viabilité financière d'Infogrames demeurent. Les analystes reprochent en outre à Bruno Bonnell de ne pas respecter ses calendriers de sortie (lire ci-contre).Infogrames fera le point sur ses prévisions de résultats annuels 2001/2002 fin juillet, lors de la publication du chiffre d'affaires du quatrième trimestre. Les analystes interrogés par Reuters anticipent un excédent brut d'exploitation (Ebitda) en perte pour l'exercice, pour un chiffre d'affaires d'environ 750 millions d'euros.
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