Le CAC 40 repasse sous les 4.400 points

La fébrilité des investisseurs et le retournement à la baisse des marchés américains auront eu raison de la hausse du CAC 40 aujourd'hui. Après avoir atteint les 4.439,88 points en séance, l'indice parisien repasse de peu sous les 4.400 points et  finit sur un recul de 0,04% à 4.399,2 points. La bonne tenue de poids lourds tels que Vivendi Universal ou L'Oréal n'a pas suffi à compenser la faiblesse des valeurs technologiques et particulièrement des télécoms.France Télécom recule de 1,89% à 21,29 euros et Bouygues, maison-mère de Bouygues Télécom cède 1,58% à 33,7 euros. Elles pâtissent des résultats décevants de KPN. Le néerlandais a publié une perte nette de 348 millions d'euros au premier trimestre. L'excédent brut d'exploitation progresse en revanche de 18% à 1,059 milliard d'euros. Une déception accrue par l'analyse livrée par Merrill Lynch. L'intermédiaire prévoit une croissance "anémique" des bénéfices des entreprises et recommande de profiter de la récente hausse de ce compartiment de la cote pour procéder à des dégagements.A l'inverse Vivendi Universal s'offre un net rebond à 33,10 euros, en hausse de 3,6%, après un plus haut en séance de 33,85 euros. Selon Libération, Jean-Marie Messier serait prêt à procéder à des scissions au sein du groupe. Le quotidien croit savoir que plusieurs scénarios de sortie de crise sont envisagés par le président du géant des médias en vue de sauver son siège à l'approche du conseil d'administration, prévu le 29 mai.Lagardère, l'un des plus sérieux prétendants à la reprise de Canal + perd 0,79% à 50,05 euros. Le groupe a annoncé l'émission de 700 millions d'euros d'obligations, échangeables en actions T-Online, à échéance 2005. Il a également démenti que les fonds issus de cette opération servirait à reprendre la chaîne cryptée française si celle-ci était cédée.A signaler la chute d'Infogrames, dont le titre termine réservé à la baisse après avoir perdu 10,53% à 6,63 euros. L'éditeur de jeux vidéo continue de pâtir du retard pris dans le calendrier de sortie de ses jeux, ce qui entame un peu plus la confiance des investisseurs à son égard.Parmi les valeurs plus traditionnelles, BNP Paribas avance de 0,66% à 60,6 euros. La banque table sur une croissance organique moyenne de son produit net bancaire (chiffre d'affaires) de 8,3 à 9,8% par an sur la période 2001-2005, et sur une progression annuelle moyenne 13% de son bénéfice par action sur trois ans. Le groupe prévoit par ailleurs entre 5 et 9 milliards d'euros d'acquisitions d'ici à 2005. Dans un entretien au Wall Street Journal, le président de la banque, Michel Pébereau, indique qu'il n'écarte pas une acquisition ou un rapprochement sur le Vieux Continent afin de donner naissance à une "véritable banque européenne". Une cible américaine n'est pas exclue, estime le quotidien. Citant des analystes, le WSJ évoque le néerlandais Fortis ou la Société Générale comme partenaire éventuel.En revanche, Axa recule 1,63% à 22,97 euros affecté, comme son rival allemand Allianz, par la crainte d'une croissance apathique en Europe.EADS abandonne 0,68% à 17,58 euros sur des prises de bénéfices après une hausse de 9% la semaine dernière. Des intervenants font également état de rumeurs de placement sur le marché de la part de Lagardère et Daimler.Alstom gagne 1,82% à 13,4 euros. Sa filiale britannique International Power a annoncé une progression de 31% de son bénéfice par action à 46 pence au premier trimestre. Les analystes tablaient sur un profit compris entre 38 et 43 pence par titre.Après une séance en hausse, L'Oréal termine en baisse de 0,68% à 80,55 euros. Le quotidien Les Echos a fait état de rumeurs de rachat de l'allemand Beiersdorf par le groupe de cosmétique pour 13 milliards d'euros.Jérôme LibeskindCopyright Invest
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