"La consolidation des SSII marque le pas"

"La Tribune" - Les perspectives boursières des SSII sont-elles aujourd'hui prometteuses?Frédéric Bagnis - Les sociétés devraient afficher, en moyenne, une croissance de 10 % cette année et de 14 % en 2003. Mais le secteur se paie 17 fois ses bénéfices prévisionnels 2002. D'une manière générale, le potentiel de revalorisation est donc limité. Néanmoins, les perspectives sont très contrastées suivant les sociétés. Car les valorisations peuvent aller de moins de 10 fois à 30 fois les bénéfices. En outre, certains groupes sont capables d'afficher des taux de croissance bien supérieurs à ceux du secteur. Il est donc possible en opérant une sélection de détecter des "pépites" à fort potentiel et faiblement valorisées.Quelles sont ces valeurs capables de se distinguer ?Par exemple, on peut citer Groupe Open. Sa croissance a été de 30 % en 2001 et l'entreprise ambitionne d'accroître ses ventes de 20 % en 2002. Cette société a publié de bons chiffres, et elle tient ses promesses (on surveillera de près les résultats du 26 mars). Elle parvient à améliorer ses marges sur son métier d'origine et se diversifie vers les services, plus rentables. L'objectif de marge d'exploitation est supérieur à 3 % pour 2001 et de 5 % cette année, soit un niveau très honorable. En Bourse, elle souffre, comme beaucoup de petites sociétés, d'un manque de suivi par les analystes et d'une faible liquidité mais ces faiblesses sont largement compensées par une valorisation attrayante : elle ne se paie que dix fois ses bénéfices 2002. On peut aussi citer Devoteam, une société très bien gérée qui devrait tirer profit de son rapprochement avec Siticom Group.La consolidation crée-t-elle un cadre spéculatif pour le secteur ?Depuis l'éclatement de la bulle, la consolidation est très souvent évoquée. C'est le cas pour GFI Informatique, mais apparemment rien ne vient, pas plus que chez FI System, Micropole ou Umanis. Je ne vois pas d'opération significative se profiler dans les prochains mois. L'attrait spéculatif reste donc secondaire. Je crois qu'il ne faut pas trop compter sur des rapprochements pour doper les valeurs en Bourse. D'autant que certaines opérations récentes, comme le rachat de Com6 par Business & Decision, ont offert des conditions financières qui n'avaient rien d'exceptionnelles au vu du parcours de l'action les mois précédents.
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