Le maintien des prévisions d'Airbus profite à EADS

Depuis vendredi, EADS est l'action en vue du CAC 40. Elle est en effet en tête du palmarès de l'indice parisien avec une hausse de 7%. Une performance due en grande partie à la progression de 2,64% (16,33 euros) affichée ce jeudi dans un marché baissierLe parcours boursier d'EADS (dont les résultats 2001 ont été tirés par sa filiale Airbus) peut paraître paradoxal à un moment où les affrontements du Proche-Orient font craindre une nouvelle crise du transport aérien. Mais les dirigeants ont dernièrement multiplié les interventions sur les perspectives du groupe, et surtout celles du constructeur aéronautique Airbus.La plus récente a eu lieu mercredi à New York. Devant des analystes financiers, Noël Forgeard, le PDG d'Airbus, a réaffirmé sa confiance pour l'avenir. "Nous devrions livrer 300 appareils en 2002, et dans le meilleur des cas également 300 en 2003", a-t-il déclaré. Des chiffres qui rejoignent les précédentes estimations du groupe. Et pour mieux convaincre son auditoire, il a insisté sur la capacité de réaction d'Airbus: "notre priorité après le 11 septembre était de sécuriser notre niveau de livraisons pour 2001. Cela a été fait avec succès". L'an passé, le groupe a livré 325 avions.En 2003, Airbus devrait aussi rattraper Boeing en termes de parts de marché, alors qu'en 2001 la répartition était de 38% pour Airbus contre 62% pour son concurrent américain. Néanmoins, à livraisons égales, Boeing affichera un chiffre d'affaires supérieur en raison de ses activités de maintenance sur sa flotte plus importante. Et "il faudra encore attendre au moins deux ans entre 2003 et le moment où nous serons grosso modo égaux en termes de chiffre d'affaires", a précisé Noël Forgeard.A terme, Airbus pourra également compter sur son gros porteur, l'A380, pour soutenir son chiffre d'affaires. "Nous continuons à développer l'A380 comme prévu. Les ventes n'ont pas été affectées [par le 11 septembre]. Le développement respecte le calendrier et les coûts sont aux niveaux attendus", a ajouté le PDG d'Airbus. Si les analystes, comme le groupe, n'envisagent pas de rebond du secteur avant 2004, ces déclarations semblent néanmoins avoir satisfait le marché. D'autant que quelques jours plus tôt, c'est le directeur des ventes, John Leahy, qui avait manifesté son optimisme en indiquant: "le marché semble se retourner" (voir ci-contre). Il avait à cette occasion estimé les commandes mondiales d'avions entre 400 et 500 unités en 2002, alors que sa précédente estimation était de 400 appareils.Finalement, le seul point noir pour Airbus depuis le début du mois a été l'échec (au profit de Boeing) sur un contrat de plus de 20 milliards de dollars concernant des avions ravitailleurs pour l'US Air Force (voir ci-contre). Les analystes n'ont pas manqué d'interroger Noël Forgeard sur ce sujet. Lequel a répondu : "nous croyons que c'était une situation où il n'y avait pas de réelle concurrence". Mais l'avionneur européen ne désespère pas de remporter de futurs contrats avec les Etats-Unis car il est désormais "accepté comme fournisseur potentiel du Pentagone". latribune.fr
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.