Sanofi empêche le CAC de repasser la barre des 4.300 points

Par latribune.fr  |   |  488  mots
Toutefois la prudence reste de mise et la tension palpable, alors que les marchés américains restent hésitants notamment le Nasdaq qui peine à revenir dans le vert alors que Cisco chute de plus de 6 %. Mais malgré la faiblesse du rebond, l'effet positif de la hausse de 5 % des commandes à l'industrie allemande en décembre, qui a permis au marché parisien de se retourner à la hausse en fin de matinée, a permis de réenclencher la marche avant. C'était le signal positif que les investisseurs attendaient pour revenir sur des valeurs massacrées à l'image d'Axa qui repart de 3,78 % ou de Schneider, plus forte hausse du CAC, qui rebondit de 5,12 %. France Télécom et sa filiale Orange symbolisent également ce mouvement avec un gain respectif de 4,22 % et de 4 %. Les valeurs télécoms bénéficient du chiffre d'affaires meilleur que prévu de Bouygues Télécom qui valide la stratégie de l'entreprise de BTP dans le secteur. Bouygues progresse de 2,19% à 31,69 euros après l'annonce d'une hausse de 7% de son chiffre d'affaires 2001 à 20,46 milliards d'euros. Le groupe de BTP précise que l'activité de sa filiale Bouygues Télécom a progressé de 32% à 1,43 milliard d'euros. Vivendi Universal se reprend aussi avec un gain de 1,11 % à 45,65 euros alors que Philips a assuré qu'il ne vendrait pas sa participation de 3,5 % dans le groupe de Jean-Marie Messier.Cap Gemini retrouve quelques faveurs aux yeux des boursiers qui à moins de 75 euros sont revenus sur le titre. L'action gagne 2,42 % à 76,1 euros.Toutefois la nervosité reste de mise et Sanofi-Synthélabo en est le meilleur exemple. Le titre, plus forte baisse du CAC, dégringole de 7,77 % à 71,8 euros. Une chute déclenchée ce matin par une dégradation de la valeur par Schroder Salomon Smith Barney qui abaisse sa recommandation de " surperformance " à " neutre ". La banque d'affaires s'interroge sur l'avenir de son produit phare, le Plavix, alors que l'américain Apotex a déposé une demande pour fabriquer la version générique de ce médicament. Sanofi a eu beau assurer que le Plavix est protégé aux Etats-Unis jusqu'en 2011, rien n'y a fait et le titre a poursuivi sa baisse. Les investisseurs prennent prétexte de ces inquiétudes avérées ou non pour vendre un titre jugé trop cher. Sanofi se traite avec une prime de 40 % par rapport à ses concurrents et n'intègre aucun risque lié aux génériques. Le titre souffre également d'arbitrages avec le suisse Novartis qui a publié des résultats supérieurs aux attentes.Autres témoins des inquiétudes du marché, le secteur des jeux vidéo qui est fortement attaqué, sans raison apparente. Infogrames abandonne près de 8 % après avoir perdu plus de 11 %, une baisse qui pourrait se justifier par la proximité de résultats semestriels (publiés mercredi prochain) sans doute décevants. Mais le recul, même de moindre ampleur, d'Ubi Soft (-4,14 %) est moins compréhensible. Charles-Etienne LebatardCopyright Investir.