Vivendi Environnement va céder 1 milliard d'euros d'actifs aux Etats-Unis

Comme sa maison-mère, Vivendi Environnement suscitait quelques inquiétudes ces derniers temps concernant son endettement, qui s'élevait à 15 milliards d'euros à fin juin 2001. Après avoir annoncé en novembre des cessions portant sur 500 à 600 millions de dollars, le groupe de services aux collectivités vient de faire un nouveau pas en avant vers le désendettement.Il compte en effet céder un milliards d'euros d'actifs non-stratégiques aux Etats-Unis au cours de l'exercice 2002. Cette annonce est intervenue à l'occasion de la publication lundi soir des résultats annuels de la société.En novembre, le groupe avait étonné le marché en publiant un avertissement (voir ci-contre). Cette fois-ci, les chiffres n'ont pas créé de surprise majeure, même s'ils ressortent dans le bas des fourchettes de prévisions. C'est notamment le cas du résultat d'exploitation. Attendu à 2,065 milliards d'euros par les analystes, il s'est établi à 2,053 milliards d'euros, en progression de 7,5%. Lors de son profit warning, le groupe avait dit attendre une hausse de 7 à 10%.Le résultat net est quand à lui beaucoup moins flatteur. De 614,8 millions d'euros en 2000, il est passé à -2,251 milliards d'euros l'an passé, essentiellement sous l'effet d'éléments exceptionnels. Le groupe rappelle de fait qu'il a comptabilisé plus de 2,6 milliards d'amortissements de survaleurs: il a ramené la valeur comptable de ses actifs dans l'eau aux Etats-Unis à leur valeur de marché, en fonction des cash-flows futurs. Par ailleurs, le résultat 2000 avait bénéficié de la plus-value engrangée après la cession de titres Dalkia à EDF. Retraité de ces éléments exceptionnels, le résultat a progressé de 22,8%. Après avoir, lors de la présentation de son chiffre d'affaires (voir ci-contre), indiqué attendre "une forte croissance de son activité au cours de l'exercice 2002", le groupe a quelque peu précisé ses ambitions. Il dit tabler désormais sur une augmentation de 35 à 40% de son chiffre d'affaires pour la période 2000-2004. Après la hausse de 10,9% enregistrée sur l'exercice 2001, cela sous-entend donc, dans le meilleur des cas, une progression moyenne légèrement supérieure à 8% par an entre 2002 et 2004.Le groupe n'a en revanche donné aucune indication quant aux niveaux de résultats attendus.Après avoir baissé de 2,22% lundi, à 36,15 euros, l'action est restée quasiment inchangée mardi, gagnant 0,14% à la clôture, à 36,20 euros. latribune.f
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