"L'eau reste un marché en croissance"

Pourquoi un fonds d'investissement ayant l'eau pour thème ?L'eau en tant que matière première devient un enjeu de plus en plus important. Les problèmes ne portent pas tant sur la quantité d'eau disponible que sur sa qualité et sa distribution. La qualité tout d'abord : l'eau est nécessaire pour la consommation, et l'agriculture bien sûr, mais aussi par exemple pour certaines industries de pointe comme la microélectronique, qui utilise une eau très pure. La distribution enfin, doit acheminer l'eau à l'endroit où elle est demandée. C'est une question d'infrastructure. Son installation a été le fait des Etats, mais son renouvellement est aujourd'hui assuré par du public et du privé. Notre fonds entend refléter l'importance de l'eau dans l'économie.Les préoccupations écologiques actuelles favorisent-elle cette thématique d'investissement ?La question de l'eau est en effet un des thèmes débattus actuellement à Johannesburg. Il s'agit de livrer une eau de qualité aux populations, notamment du Tiers-monde. D'autre part, on le voit par exemple aux Etats-Unis, l'engouement pour une alimentation plus saine favorise le marché des eaux minérales. C'est pour cela que nous avons du Danone en portefeuille.Mais les enjeux écologiques sont-ils compatibles avec les objectifs de rentabilité des sociétés privées ?Ce ne sont certes pas les groupes privés qui vont résoudre le problème du sous-investissement dans le Tiers-monde. Mais les projets gouvernementaux, ou de la Banque Mondiale, créent des marchés pour les groupes comme ceux que nous avons en portefeuille.Vivendi Environnement et Suez ont souffert en Bourse. Le secteur est-il défensif ?Je ne pense pas que défensif soit le mot. Ce n'est pas un secteur très homogène car ces sociétés ne font pas que distribuer de l'eau. En tous cas on ne constate pas de bulle spéculative comme pour d'autres secteurs. Ce sont des sociétés solides mais nous n'attendons pas des hausses boursières de 15 ou 20% par an ! Vivendi Environnement a souffert à cause de son actionnaire majoritaire Vivendi, qui a opéré une sorte de dumping sur ses titres. Mais les fondamentaux de la société ne justifient pas ses cours actuels. Elle a la position la plus importante dans notre fonds.
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