Au contraire du leader mondial Munich Re il y a quelques jours, le réassureur suisse affiche des résultats 2001 moins mauvais que prévus, rassurant les opérateurs sur sa capacité de résistance aux aléas conjoncturels.Il est vrai que le groupe avait anticipé, en février dernier, un exercice très difficile (lire ci-contre), prévoyant une perte de 200 millions de francs suisses (135 millions d'euros). Causes principales de ce pessimisme, la facture des attentats du 11 septembre mais aussi l'exposition au dossier Enron (au travers de garanties de contrats de fourniture d'énergie).Finalement, la perte nette s'est élevée à 165 millions de francs suisses (110 millions d'euros). Un chiffre moins catastrophique que prévu mais qui reflète tout de même la noirceur de l'année 2001, quand on sait que Swiss Re avait réalisé 3 milliards de francs suisses de bénéfices en 2000.L'activité "assurance" a très bien résisté au 11 septembre. L'essentiel des mauvaises performances provient en fait des activités financières du groupe, naturellement impactées en 2001 par la morosité des marchés de capitaux. Ainsi les recettes des primes d'assurance encaissées ont augmenté de 14% à 25,2 milliards de francs suisses, alors que les recettes des placements en capitaux ont chuté de 38%. En outre, les activités de services financiers enregistrent une perte de 932 millions de francs suisses, alors que la branche Dommages et accidents a vu sa rentabilité s'améliorer, de même que la branche Vie et Santé, où le résultat d'exploitation a progressé de 16%.Pour 2002, le PDG Walter Kielhotz ne s'est pas hasardé à chiffrer ses prévisions. Mais il s'est dit "convaincu" du retour dans le vert des comptes de Swiss Re. Le groupe n'a pas modifié ses prévisions de versement de dividende, à 2,5 francs suisses par action.Ces résultats ont été bien accueillis à Zurich, où Swiss Re termine en hausse de 2,49% à 164,50 francs suisses. La valeur a regagné plus de 30% depuis son effondrement de septembre.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:00

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