EADS en tête du CAC 40

Loin d'avoir retrouvé ses niveaux d'avant les attentats de septembre, le titre EADS réalise néanmoins un parcours honorable depuis le début de l'année. En s'octroyant 2,09% à 13,68 euros à mi-séance, il passe en effet dans le vert (+0,29%) en termes de performance annuelle alors que dans le même temps le CAC 40 a cédé plus de 8%.Lundi matin, lors de l'ouverture du salon aéronautique de Singapour, le groupe européen a indiqué que son pôle de défense serait rentable dès 2002. A titre de rappel, au premier semestre 2001, la division systèmes civils et de défense avait enregistré un Ebit négatif de 128 millions pour un chiffre d'affaires de 1,36 milliard d'euros (9,7% de l'activité du groupe). Fabrice Descours, directeur du développement de la division pour l'Asie du sud-est et le Pacifique, a indiqué que les bénéfices attendus proviendraient de la restructuration de l'entreprise et de l'augmentation des exportations d'équipements de défense. Lors de la présentation de son chiffre d'affaires 2001 (voir ci-contre), EADS avait précisé que les réductions de coûts devraient lui permettre de préserver la rentabilité globale de l'entreprise en 2002.Ce salon de Singapour ne devrait pas offrir de surprise majeure. "Je ne crois pas que l'on aura de gros contrats", a déclaré Philippe Camus, co-président d'EADS. Néanmoins, il sera une occasion de jauger l'état du marché asiatique qui "collectivement n'est pas sorti de la crise".Enfin, les conférences de presse de ce salon ont aussi permis de faire le point sur la concentration du secteur après l'offre de Northrop Grumman sur TRW (voir ci-contre). A cet égard, Philippe Camus a indiqué aux Echos qu'un rapprochement avec Thales "n'est pas à l'ordre du jour". Selon le quotidien, un tel scénario aurait "ses partisans" au gouvernement et dans l'entourage de Jean-Luc Lagardère, mais un responsable allemand du groupe estime que "les promoteurs d'un accord EADS-Thales n'ont qu'une motivation politique visant à déplacer en France le centre de gravité d'EADS". Pour Philippe Camus, il faut donc regarder plus loin, "vers les Etats-Unis", car une alliance sur le Vieux continent alimenterait "le soupçon de forteresse européenne".Dimanche, Thales et EADS étaient en revanche présentés comme des adversaires sur le dossier Marconi Mobile. Le Sunday Telegraph écrivait en effet que les deux groupes, tout comme BAE Systems et Finmeccanica, étaient intéressés par la filiale italienne de défense de Marconi. Une filiale considérée comme rentable et estimée à plus de 650 millions d'euros, selon le journal dominical. latribune.f
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