La cession de Wind toujours d'actualité chez France Télécom

Avec les pertes colossales de 2001, l'affaire MobilCom ou encore le recul sur la téléphonie fixe au premier trimestre, l'actualité a été chargée pour France Télécom depuis le début de l'année. Elle l'est encore aujourd'hui, mais concerne les cessions d'actifs que l'opérateur se doit de réaliser pour alléger son endettement.Dans la matinée, le groupe de Michel Bon a précisé qu'il entendait toujours se défaire de sa participation dans l'opérateur italien Wind. "Nous sommes toujours vendeurs de notre participation dans Wind, les 26,6%", a déclaré un porte-parole interrogé par Reuters. Le groupe réagissait à un article du Financial Times indiquant que France Télécom pourrait se maintenir au capital de l'Italien suite au changements intervenus à la tête d'Enel, l'actionnaire majoritaire de Wind. "S'ils décident de changer leur stratégie, les choses pourraient ensuite changer", écrivait le quotidien en citant Michel Bon, le PDG de France Télécom. Lundi matin, le groupe français s'est également exprimé sur le dossier Casema, une société néerlandaise de télévision par câble qu'il détient à 86%. Vendredi, et sans en préciser les modalités financières, une émission de la télévision néerlandaise, Netwerk, annonçait qu'un accord de rachat de Casema avait été conclu avec Liberty Media. De son côté, France Télécom a confirmé être en discussions "exclusives" avec la société de John Malone, mais a aussi souligné que, pour l'instant, aucun accord n'avait été trouvé.Les cessions de Casema et de Wind seraient les bienvenues pour le marché. Car elles permettraient de réduire l'endettement du groupe, qui dépasse les 60 milliards d'euros. A ce stade, aucun chiffre officiel n'a bien évidemment été évoqué. Mais les professionnels ont toutefois leur idée sur le montant que pourraient atteindre ces opérations. Pour Casema, que France Télécom avait payé 410 millions d'euros, on parle d'un prix de vente de 800 millions d'euros. Quant à Wind, France Télécom ne devrait pas en retirer plus de 3 milliards d'euros, compte tenu de la baisse de valorisation subie par l'Italien ces derniers mois.En marge de ces opérations, France Télécom souhaite également vendre deux autres actifs: TDF et Eutelsat. Dans un interview accordée à La Tribune en mars, Michel Bon a déclaré qu'il souhaitait céder les deux tiers de TDF pour 1,7 milliard d'euros. Mais le contexte actuel ne semble pas favoriser l'opération (voir ci-contre). Quant à Eutelsat, on attend son arrivée en Bourse à l'automne. Le groupe étant estimé à environ 2,15 milliards d'euros, les 23,15% de France Télécom vaudraient alors 500 millions d'euros. Bref, "entre la cession de TDF, Casema, Wind, des satellites, et de l'immobilier, on devrait tout de même parvenir à 6 ou 7 milliards d'euros", estimait récemment un analyste cité par La Tribune.En Bourse, après avoir oscillé, le titre termine sur une baisse de 0,29% à 20,71 euros.
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