"La gestion alternative recouvre tout et son contraire"

"La Tribune" - Pourquoi n'avoir réussi qu'une décorrélation très partielle de vos résultats avec la Bourse en 2001 ?Dominique Celoin - Deux éléments essentiels peuvent expliquer le résultat 2001, qui enregistre un bénéfice de 5,8 millions d'euros correspondant à un rendement sur fonds propres de 17 % : une année de réorganisation nécessaire et décidée dès fin 2000 après six années de croissance exceptionnelle en termes de résultat (150 % en moyenne) et d'effectifs (6 en 1995, 70 en 2001). Un retard sur de nouveaux types de produits qui n'ont pu compenser l'augmentation naturelle de la concurrence et la baisse des opérations classiques pour ABC Arbitrage (réduction de moitié des opérations de fusion-acquisition par exemple).Les prouesses passées de la gestion alternative ne sont-elles pas menacées par le renforcement de la concurrence ?La gestion alternative recouvre aujourd'hui tout et son contraire. Le risque est fort de voir se reproduire le même phénomène que dans l'Internet et les désillusions pourraient être nombreuses. L'arbitrage, notre métier, est une partie de la gestion alternative et constitue une approche rationnelle et scientifique des marchés. Dans l'arbitrage certains types d'opération sont menacés par la croissance exponentielle des encours qui y sont placés. Mais l'innovation doit en partie compenser ces effets. La richesse des marchés, résultat de la créativité de l'ingénierie financière (émissions de nouveaux produits), comme observée sur les dix dernières années permet de rester confiant dans notre capacité à générer du résultat.Quels sont vos objectifs de gestion pour compte de tiers ?Notre société a historiquement une activité de conseil qui représente 20 % de son résultat. Durant les six années passées, ABC Arbitrage a su démontrer son expertise par la justesse de son intervention. Nous pensons donc être bien placés pour répondre aux besoins d'investisseurs séduits par la gestion alternative et nous aurions facilement la capacité de gérer plusieurs centaines de millions d'euros pour compte de tiers. Nous sommes très attentifs à l'évolution des réflexions des autorités de place à ce sujet (COB, CMF, AFG-Assfi...) et évaluons l'opportunité pour ABC Arbitrage de vendre son savoir-faire sous une forme ou sous une autre. Notre objectif de rentabilité forte prévaudra.
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