Incapable de réagir, notamment en raison de la forte baisse des marchés américains (-1,13% pour le Dow Jones et -1,53% pour le Nasdaq), le CAC 40 s'est affaissé tout au long de l'après-midi. L'indice parisien termine en perte de 1,78% sur un plus bas de séance à 4.441,54 points. Plus de 3,8 milliards d'euros ont été échangés. Il semble que les investisseurs s'inquiètent d'un possible regain inflationniste. La Banque centrale européenne a en effet annoncé qu'elle maintenait sa prévision de retour de la croissance cette année tout en soulignant que la baisse des prix pourrait être ralentie par la hausse de la facture pétrolière. Un mauvais signe qui laisse entendre que l'autorité monétaire européenne pourrait prochainement relever ses taux d'intérêt. Les boursiers sont également déçus de la baisse moins forte que prévu des inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis. Enfin, après plusieurs profit warnings, ils doutent de la réalité de la reprise économique, tout du moins de ses effets sur les comptes des entreprises.Les valeurs technologiques ont été les principales victimes des craintes des investisseurs. Orange plonge de 7,16% à 6,61 euros, emporté par la chute de ses homologues britanniques, Vodafone et mmO2. Plusieurs analystes se sont récemment interrogés sur les perspectives de croissance des opérateurs de téléphonie mobile. Pas de quoi améliorer la situation de Vivendi Universal, propriétaire de SFR. Déjà déprimée, l'action chute encore de 6,32% à 35,55 euros. De plus, selon Les Echos, la volonté du groupe de passer sous la barre des 50% du capital de Vivendi Environnement (+1,24% à 35,2 euros) est compromise par l'espagnol FCC. D'après le quotidien, un pacte d'actionnaires conclu en 1998 entre Vivendi Universal et l'actionnaire principal de FCC permettrait à ce dernier de racheter à son partenaire 691 millions d'euros une participation valorisée mercredi à 925 millions.Autres fortes chutes: celles d'Alcatel (-6,91% à 14,41 euros), France Télécom (-5,64% à 30,8 euros) ou bien encore Dassault Systèmes (-4,36% à 50,4 euros). L'éditeur de logiciels est pénalisé par les propos du président de l'américain Siebel Systems, ne prévoyant une reprise qu'au troisième, voire au quatrième trimestre 2002. "Le premier trimestre 2002 a été le pire jamais constaté par la société", a confié le président de Siebel. Seconde mauvaise nouvelle, la baisse des prévisions de Cognos, l'éditeur de logiciels de "business intelligence". Business Objects, qui évolue sur le même secteur que Cognos, s'effondre de 8,68% à 40 euros. Il s'agit de la plus forte chute du SRD.Introduction sans fanfare pour Alain Afflelou. Le titre de l'opticien gagne 0,47% à 15,07 euros pour sa première séance de Bourse. Le prix d'introduction avait été fixé à 15 euros, soit le bas de la fourchette de 15-17 euros, qui avait été révisée à la baisse par rapport aux 17,25-19,75 euros initialement prévus.Plus forte hausse du CAC 40, EADS progresse de 2,64% à 16,33 euros. Le président d'Airbus, Noël Forgeard, a déclaré qu'il espérait égaler le chiffre d'affaires de Boeing sur le marché des avions commerciaux en 2005-2006. Pour 2003, il a annoncé qu'il prévoyait de livrer au mieux 300 Airbus.TotalFinaElf s'effrite de 0,59% à 168 euros. Le conseil d'administration de sa filiale Grande Paroisse a annoncé officiellement la fermeture de l'usine AZF de Toulouse.Sodexho Alliance recule de 2,29% à 45,24 euros. Selon des sources de marché, Goldman Sachs aurait dégradé le titre de "performance en ligne" à "sous-performance" et abaissé son objectif de cours de 50 à 41 euros.Carrefour cède 2,94% à 51,25 euros après l'annonce, hier soir, d'un chiffre d'affaires trimestriel jugé décevant. Le groupe de distribution a enregistré un repli de 0,2%, à 18,3 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2002. A taux de change constant, l'activité ressort en hausse de 3,6%. Carrefour estime que ce chiffre d'affaires lui permet de confirmer sa prévision de croissance de 5% des ventes sur l'ensemble de 2002.Le Crédit Lyonnais monte de 0,35% à 46,15 euros. Après les spéculations d'hier, Bercy a indiqué qu'il n'envisageait pas de sortir du capital de la banque publique à court terme.M6 progresse de 3,13% à 33 euros à quelques heures de l'ouverture des portes de "Loft Story 2". TF1 en fait les frais. Le titre perd 1,26% à 35,15 euros.Schneider Electric perd 2,8% à 57,25 euros. General Electric est toujours intéressé par Legrand mais le juge trop cher, a déclaré Nani Beccalli, le président des opérations en Europe du géant américain, au quotidien Il Sole 24 Ore. Olivier PinaudCopyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:00

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