Premiers résultats consolidés et bonnes perspectives pour Technip-Coflexip

Par latribune.fr  |   |  555  mots
Les résultats annoncés ce matin par Technip-Coflexip sont conformes aux prévisions non-auditées, déjà révélées par le groupe le 20 février dernier (lire ci-contre).Le chiffre d'affaires 2001 consolidé s'élève à 3,54 milliards d'euros, l'Ebitda à 284,4 millions d'euros et le résultat net avant goodwill et exceptionnels à 176 millions d'euros. Le résultat net par action s'établit à 4,26 euros.Bien évidemment, ces chiffres ne sont en aucun cas comparables à ceux des exercices 2000 de chacune des deux entités. De plus, la société fait savoir "qu'il n'y a pas eu de résultats exceptionnels significatifs en 2001, contrairement à 2000", année où les deux jeunes mariés avaient engrangé des plus-values de cessions (participation dans Cogema pour l'un, dans Cal Dive pour l'autre).Les résultats 2001 sont l'occasion de revenir sur la structure du nouveau groupe.La branche Offshore (constructions en mer) intègre l'ensemble des activités de Coflexip et les activités offshore de Technip. Elle concourt à hauteur de 20,4% du chiffre d'affaires total. La branche Onshore/Downstream (ingénierie, pétrochimie et raffinage) concourt à hauteur de 66,3% du chiffre d'affaires. Enfin la branche Industries (ingénierie et constructions non pétrolières) représente 13,3% de l'activité.Technip-Coflexip réalise 34,1% de son activité en Afrique et au Moyen-Orient, 23,5% aux Amériques, 15,8% en Asie Pacifique et 26,6% en Europe/Russie/Asie Centrale.Pour autant, le groupe n'est pas encore équilibré. L'Ebitda est tiré par Technip, qui a vu son résultat opérationnel grimper à 223 millions d'euros grâce aux paiements de toute une série de contrats (Vénézuela, Egypte, Abu Dhabi) et au redressement des filiales de Mannesman achetées en 1999. De son côté, Coflexip fait figure de mauvais élève, son Ebitda baissant en pourcentage du chiffre d'affaires. Mais cette contre-performance semble exceptionnelle: elle est liée à l'acquisition début 2001 de la Division Mer Profonde, qui enregistre une perte de 27,3 millions d'euros la même année. Raisons invoquées : des travaux de réparation et des reports de projets dans le Golfe du Mexique. Le groupe a décidé d'un amortissement exceptionnel de 142,6 millions d'euros au quatrième trimestre 2001 dans les comptes de Coflexip.Selon les analystes interrogés lors des pré-résultats de février, le nouveau groupe doit toujours faire la preuve de sa capacité à intégrer l'une et l'autre entités (lire ci-contre). Le titre devrait décoller au fur et à mesure de la fusion et des synergies dégagées. Les résultats tombés ce matin étaient largement anticipés. Les analystes saluent la visibilité dont bénéficie le nouveau groupe. De fait, le PDG Daniel Valot estime à 17 milliards d'euros le montant total des appels d'offres sur les six prochains mois. Un gros tiers de ces chantiers concernera des projets offshore (6,5 milliards d'euros). Selon le groupe, ce marché progresse de 15% par an.Par ailleurs, plusieurs contrats dits de "mer profonde" sont prévus en Amérique latine et en Afrique de l'ouest. De même, la Mer du Nord offre des gisements arrivés à maturité et de bons taux de retour sur investissement.En ce qui concerne l'activité gazière, Technip-Coflexip espère remporter 12 à 20 contrats d'usines de gaz naturel liquéfié (GNL) d'ici l'année 2010.A la clôture de la bourse de Paris jeudi 21 mars, l'action restait inchangée à 156 euros.latribune.f