S'il est une valeur que l'avertissement d'Intel n'est pas en mesure d'affecter, c'est bien Alstom. Pourtant, le titre du spécialiste de la construction mécanique n'est vendredi pas mieux orienté que ceux du compartiment technologique. En fin de journée, il lâche 7,5% à 10,36 euros, après avoir touché un nouveau plancher historique à 10,12 euros.La cause de ce repli est simple. Goldman Sachs a révisé à la baisse ses perspectives bénéficiaires concernant le groupe français. L'ajustement est de 22% pour 2003 (0,71 euros), 13% pour 2004 (0,87 euros) et de 10% pour 2005 (1,40 euros). Certes, l'intermédiaire reste confiant sur la réduction de la dette de 2,1 milliards d'euros d'ici à la fin 2003 et maintient sa recommandation à "surperformance". Mais il estime que les profits vont être affectés par l'augmentation de capital plus forte que prévu.La semaine passée, le groupe a en effet annoncé une augmentation de capital portant sur 66 millions d'actions à un prix unitaire de 9,6 euros. Le droit préférentiel de souscription devait éviter les mouvements de cours, mais face au prix proposé, les arbitragistes ont préféré vendre des actions pour acquérir des droits sur le marché (voir ci-contre). Du coup, l'action a déjà perdu plus de 22% depuis le premier jour de l'opération, qui a débuté le 4 juin et doit se poursuivre jusqu'au 17. Le groupe semble donc avoir du mal à retrouver la confiance de la Bourse depuis un exercice 2001/2002 synonyme d'année noire et notamment marqué par la faillite d'un de ses clients (voir ci-contre). Néamnoins, Alstom se veut toujours confiant dans sa capacité à atteindre les objectifs de son plan de redressement ("Restore Value") annoncé en mars: à savoir une endettement de 20% en 2003-2004 et une marge opérationnelle de 6% en 2005 contre 4% l'an passé.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:17

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