Oublié le rebond qui avait fait gagner plus de 15% en 10 jours au titre Nexans. Ce mercredi, l'action revient pratiquement sur la totalité de ce rebond puisqu'en perdant 8,66%, elle ne cote plus que 21,93 euros. Un niveau presque équivalent à celui qu'elle affichait autour du 10 mai.Outre les traditionnelles prises de bénéfices consécutives à un rebond, c'est surtout l'annonce du néerlandais Draka qui aura eu raison de l'optimisme des investisseurs. Le fabricant néerlandais de câbles a précisé mardi soir que les résultats du premier semestre pourraient marquer un très net repli par rapport aux 59,1 millions d'euros enregistrés un an plus tôt. En mars, lors de la présentation de ses chiffres annuels, le groupe avait déjà prévenu des difficultés à venir. Mais mardi, il a précisé que le ralentissement dans les télécoms était encore plus sévère qu'attendu.Le groupe a tout de même tenté de se montrer rassurant en anticipant un rebond au second semestre notamment en raison de réductions de coûts. Mais son discours a incité SG Securities à se montrer plus prudent sur Nexans. Le bureau a vu dans cet avertissement la confirmation de la baisse à venir dans l'activité télécoms. Du coup, les analystes ont abaissé de 117 à 75 millions d'euros leur estimation de résultat d'exploitation pour 2002 avec une perte de 30 millions d'euros pour la seule activité télécoms de Nexans. En conséquence, l'objectif de cours a été ajusté à la baisse tout comme la recommandation passée d' "achat" à "conserver".Après un premier trimestre difficile, où le chiffre d'affaires avait reculé de 9% au global et de 34% dans la seule branche télécom, Nexans s'était lui-même montré prudent face à l'avenir (voir ci-contre). "Les plans de réduction de coûts annoncés en février 2002 ont commencé d'être mis en place et les provisions pour restructuration correspondantes devraient être intégrées pour 40 à 60 millions d'euros dans le compte de résultat au 30 juin 2002. De ce fait, le résultat net semestriel devrait ressortir en perte", indiquait le communiqué, tandis que Frédéric Vincent, le directeur financier, était allé plus loin en indiquant: "nous pourrions être en perte sur l'exercice 2002."

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:12

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