Vivendi confiant sur ses négociations avec les banques

Début de semaine agité, pour Vivendi. Lundi matin, l'agence de notation financière Moody's a mis en garde contre un nouvel abaissement de la note de Vivendi Universal, si le numéro deux mondial de la communication et des médias ne résout pas très rapidement ses problèmes de liquidité. "En l'absence d'une solution à très court terme de la question de la liquidité de Vivendi Universal, le groupe risque de faire face à une aggravation de sa situation de liquidité, ce qui pourrait déboucher sur un nouvel abaissement de sa note", a averti Moody's dans un communiqué.Le 2 juillet dernier, Moody's avait abaissé la note de la dette à long terme du groupe français de Baa3 à Ba1, avec perspective négative. L'agence avait évoqué la possibilité de nouvelles dégradations à venir, menaçant de ramener la dette au rang de "junk bond" ou "obligation pourrie". Elle avait été imitée par Standard & Poor's qui avait abaissé sa note de dette long terme à "BBB-", contre "BBB" auparavant, et avait placé les notes à court et long terme sous surveillance négative (lire ci-contre).Cette nouvelle alerte de Moody's a d'abord eu un effet négatif sur l'action VU qui a ouvert la séance de lundi dans le rouge. Mais peu de temps après, le groupe a indiqué dans un communiqué qu'il espère conclure un accord "très rapidement" avec ses banques afin de régler le problème des liquidités à court terme. VU explique être "en négociation active avec ses principales banques pour traiter le problème de liquidité court terme tel qu'il a été exposé à l'issue du Conseil d'administration du 3 juillet 2002". "La société espère conclure un accord très rapidement", a ajouté Vivendi.L'action est donc repartie à la hausse en matinée, bénéficiant en outre de certaines informations des quotidiens The Observer et Wall Street Journal, selon lesquelles le groupe de télécommunications britannique Vodafone serait prêt à offrir 4,7 milliards d'euros pour acheter la participation (44%) de VU dans Cegetel.Vodafone aurait ainsi demandé à ses banques conseils, UBS Warburg et Goldman Sachs, de sonder à ce sujet Jean-René Fourtou, le nouveau patron de Vivendi. Le groupe britannique avait récemment approché en vain l'ex-PDG Jean-Marie Messier pour lui faire part de son intention, affirme lundi le Wall Street Journal, citant une source proche du dossier. En matinée, l'action VU a pu grimper de près de 6%, en dépit de Moody's. A la clôture de Paris, elle gagne 5,82%, à 18 euros.
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