Net rebond de la distribution à Paris

Par latribune.fr  |   |  450  mots
Si de l'avis général, le bilan des soldes de cet hiver est plutôt contrasté (avec une hausse des ventes de 1%), il n'en est pas de même du parcours de deux valeurs de la distribution à la Bourse de Paris ce jeudi. En fin de journée, les actions Galeries Lafayette et Pinault-Printemps Redoute (PPR) avancent respectivement de 7,01 et 4,99% à 135,90 et 122 euros.Or, au vu de l'actualité des deux titres ce jeudi, rien ne laissait entrevoir de telles progressions. Certes, des recommandations sur PPR ont été revues à la hausse, mercredi par Merrill Lynch et mardi par CIC Securities. Par ailleurs, les Galeries Lafayette ont annoncé mardi une hausse de 4% de leurs ventes en janvier. Néanmoins, il est difficile d'envisager que ces facteurs aient mis un voire deux jours à influencer les cours.Reste donc l'argument du rebond technique. Et c'est celui que mettent en avant la plupart des professionnels. "C'est un rebond dû à la forte baisse des semaines passées. Ces deux actions ont été parmi les plus délaissées les jours précédents", note un analyste cité par Reuters.Il est vrai que le bilan boursier des dernières semaines n'est guère flatteur des deux côtés. Mal orienté depuis le début de l'année, le titre Galeries Lafayette a brusquement aggravé ses pertes lorsque que le 24 janvier le co-président du groupe, Philippe Lemoine, a déclaré que sa société aurait du mal à atteindre, comme prévu, une croissance bénéficiaire de 10% (voir ci-contre). Sur la journée, l'action a perdu près de 7% et elle a continué à s'enfoncer jusqu'à céder, mercredi soir, près de 17% sur 2002. Approchant des 125 euros, l'action était ainsi revenue à ses niveaux de début octobre.Du côté de PPR, il faut remonter au 17 janvier pour trouver l'origine de la chute du titre. C'est en effet lors de la publication de son chiffre d'affaire (inférieur aux prévisions) que le groupe a revu à la baisse ses perspectives bénéficiaires pour l'exercice passé: le résultat net devrait notamment être stable au lieu d'afficher une croissance à deux chiffres (voir ci-contre). Cet avertissement jugé tardif par le marché a immédiatement été sanctionné par une chute du titre de plus de 9%, chute qui s'est amplifiée les jours suivant. Par conséquent, mercredi soir, l'action perdait 20% sur l'année et revenait elle aussi sur des niveaux qu'elle affichait quatre mois plus tôt.Mais comparé à leur chute passée, le rattrapage des deux titres reste limité. PPR et Galeries Lafayette continuent à sous-performer très nettement l'indice phare de la place parisienne, de 11 points pour le premier et de 7 points pour le second.latribune.f