Après le 21 avril, la poussée de l'extrême droite ne s'est pas confirmée. Comme le laisse deviner son score national de 12 à 13,1%, l'extrême droite n'a en effet pas enregistré les scores qu'elle espérait.Son principal revers a été essuyé en Alsace. Certes, le FN sera présent au second tour dans la 9ème circonscription du Bas-Rhin. Mais son candidat Jean-Claude Alther n'a obtenu que 14,18% des voix, loin derrière le candidat de l'UMP, qui a recueilli 43,58% des suffrages. Et surtout dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin, où le FN avait réalisé de hauts scores pour l'élection présidentielle, plusieurs candidats de droite ont été élus dès le premier tour, dont François Loos, le ministre de la Recherche.Le FN sera tout de même présent dans certaines circonscriptions des régions où il avait réalisé ses meilleurs scores lors de l'élection présidentielle. C'est notamment le cas dans le Pas-de-Calais. Dans la 13ème circonscription (Lens), Marine Le Pen est en ballottage. La fille de Jean-Marie Le Pen a obtenu 24,24% des suffrages et son adversaire, le socialiste Jean-Claude Bois, a recueilli 38,20% des voix. Dans le même département, le FN sera également représenté au second tour dans les 11ème, 12ème et 14ème circonscriptions. Là aussi, il est en deuxième position derrière le Parti socialiste.Autre région où le FN est traditionnellement implanté, la région PACA sera quant à elle le lieu de plusieurs triangulaires. Dans la 4ème circonscription du Var (Draguignan), Michèle Dutoya (FN) est arrivée en troisième position derrière le candidat de la gauche unie, Christian Martin (25,49%) et le candidat UMP, Jean-Michel Couve (42,88%). Dans la 6ème circonscription, la représentante du FN est en revanche arrivée en deuxième position avec 20,61% des suffrages. Elle est devancée par Josette Pons de l'UMP (31,33%). Le Vert Guy Menut a lui aussi franchi la barre qualificative pour le second tour avec 20,42% des voix.Toujours dans le Sud de la France, des duels UMP/FN auront lieu dans les 3ème et 5ème circonscriptions du Var et dans la 9ème circonscription des Bouches-du-Rhône. Là aussi les candidats de l'extrême droite sont arrivés en deuxième position au premier tour.Même les ténors du parti ne sont pas arrivés en tête. Dans le Vaucluse, Jacques Bompard (le maire d'Orange) est second derrière l'UMP Thierry Mariani, avec 34,06% des voix contre 35,23% à son adversaire. Et dans la 13ème circonscription du Rhône, Bruno Gollnisch (23,23%) est devancé par Martine David, candidate de la gauche, qui a recueilli 33,01% des voix. Une candidate de l'UMP est également qualifiée pour le tour suivant avec un score de 21,33%.Quant aux autres régions, on notera notamment la présence du FN au second tour dans la 9ème circonscription du Rhône. Au premier tour, le score du candidat chiraquien est de 40,51% contre 22% pour son adversaire FN. Et dans la 5ème circonscription de l'Aisne, l'UMP Renaud Dutreil (46,33%) devance le FN Franck Briffaut (17,98%).Enfin, du côté du MNR, ce scrutin constitue aussi un revers au vu de son score national d'à peine plus de 1%. Le leader du mouvement, lui même, a été éliminé. Alors qu'il était arrivé en tête du premier tour en 1997 dans la 12ème circonscription des Bouches-du-Rhône avec 35,45% des voix, Bruno Mégret n'est arrivé que troisième hier et ne pourra pas figurer au second tour. Compte tenu de ces scores, l'extrême droite semble donc plutôt mal positionnée pour être représentée au palais Bourbon. Les instituts de sondages estiment au maximum à deux le nombre de sièges que le FN et le MNR pourraient avoir à l'issue du second tour.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:18

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