Crédit Agricole confiant pour 2002 mais critiqué en Argentine

Devant les actionnaires réunis pour la première fois depuis l'introduction en Bourse, Jean Laurent, directeur général du Crédit Agricole, a confirmé mercredi son objectif de résultat net pour cette année. "Nous visons toujours une progression de notre résultat de 5 à 10% en 2002", a-t-il déclaré. Il a également indiqué que le début de l'année 2002 s'inscrivait dans la lignée de la bonne année 2001 "avec une très bonne dynamique dans la banque de proximité en France, un léger ralentissement dans la gestion d'actifs et dans la banque privée, une bonne résistance des métiers de grande clientèle et un redressement dans l'activité banques de détail à l'étranger". En 2001, le résultat net du groupe avait progressé de 5,5% à 1,4 milliard d'euros (lire ci-contre).Cette confiance s'affiche alors que le groupe essuie des critiques acerbes en Argentine.Mardi, une quarantaine de personne ont manifesté devant l'ambassade de France à Buenos Aires pour protester contre la décision de la banque de cesser ses activités dans ce pays. Le secrétaire général de la section de la capitale du syndicat des banques Raul Santana, interrogé par l'AFP, a réclamé "le retour de l'argent que le Crédit Agricole a emporté en France". Selon lui, les responsables de la banque française "ont une responsabilité légale". Il a assuré que son syndicat allait "utiliser tous les espaces nationaux et internationaux" pour contraindre la banque française "à rendre l'argent des épargnants". Le Crédit Agricole a décidé la semaine dernière "de ne plus investir un sou" en Argentine en raison du chaos règnant dans le système financier argentin. L'activité de ses trois filiales argentines, le Banco Bisel, le Banco Suquia et le Banco de Entre-Rios SA est passée sous la responsabilité du Banco Nacion, première banque argentine. Le Crédit Agricole a justifié sa décision par "la situation du pays qui ne permet plus de poursuivre l'exploitation dans des conditions raisonnables". "C'est ce qui nous a conduit à décider de ne plus injecter de fonds supplémentaires en Argentine", avait indiqué une porte-parole de la banque interrogée par les agences de presse. Jean Laurent a déclaré aux actionnaires que l'arrêt des activités en Argentine n'aurait "pas d'impact significatif" sur les comptes 2002 de la banque, en rappelant que le Crédit Agricole avait provisionné dans ses comptes 2001 l'ensemble de ses engagements sur sa filiale locale Banco Bisel. A Paris en clôture, l'action Crédit Agricole gagne 1,60% à 24,15 euros, affichant une hausse de 36% depuis son introduction au mois de décembre 2001.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.