Vivendi profite de spéculations sur une cession de titres Vivendi Environnement

Les spéculations vont bon train autour d'un possible repositionnement de Vivendi Universal (VU). En début de semaine, une scission du groupe et la vente de Canal Plus ont alimenté les mouvements de cours. Ce jeudi, c'est Vivendi Environnement (VE) qui est au centre des débats.Selon Le Monde, VU envisagerait de proposer à son prochain conseil d'administration la vente de 15% de VE. Un désengagement partiel susceptible de satisfaire les actionnaires et le gouvernement, qui ne souhaite pas que le groupe de services aux collectivités passe entre des mains étrangères. VU avait déjà réduit sa participation de 9,3% dans sa filiale en décembre et il en détient aujourd'hui 63%.D'après le quotidien, l'opération serait accompagnée d'une augmentation de capital de 7%. Et pour éviter qu'un afflux de papier ne pénalise l'action, des institutionnels auraient été contactés. "La Caisse des dépôts et la Société Générale auraient déjà répondu favorablement", croit savoir le journal. Quant à VU, il ne fait aucun commentaire.Cette éventualité n'a que peu d'influence sur le titre VE (qui gagne 1,39% à 35,71 euros), mais elle est accueillie favorablement du côté de VU: l'action gagne 5,48% à 33,49 euros en fin d'après-midi. Il faut dire que les investisseurs sont à l'affût de la moindre bonne nouvelle pour revenir sur un titre qui a récemment plongé sous les 30 euros et perd encore 45% sur l'année.Mais pour retrouver totalement la confiance des investisseurs, d'autres mesures devront être envisagées. Car VU reste encore sous pression et notamment après les déclarations de Claude Bébéar. Le président du conseil de surveillance d'Axa (le groupe détient 0,5% de VU) a lancé une offensive dans une interview accordée à Radio Classique (voir ci-contre). Pour lui, il y a "certainement dans cette entreprise un problème de stratégie et de décision". C'est pourquoi le conseil d'administration de VU se doit de "définir et d'approuver une stratégie et de voir avec le management comment l'appliquer", a-t-il ajouté. Enfin une flèche a été lancée en direction de Jean-Marie Messier puisque selon Claude Bébéar, il convient le cas échéant, comme cela se passe souvent aux Etats-Unis, "de modifier le management en fonction de la modification de stratégie, s'il y a modification de la stratégie".
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