La Bourse de Paris sort un peu la tête de l'eau en fin de séance

Plus de peur que de mal à la Bourse de Paris. Alors que l'on craignait le pire après l'avertissement sur activité de l'américain Intel et l'ouverture en forte baisse du Nasdaq (-3,5%), le CAC 40 n'a finalement pas cédé à l'affolement. Au contraire. Des achats à bon comptes, et un léger redressement de Wall Street, ont permis de limiter la casse. Au final, le baromètre des valeurs françaises termine sur une perte de 1,9% à 4.020,27 points. A 17h30, le Dow Jones reculait de 0,8% et le Nasdaq s'enfonçait de 1,94%.Mais les commentaires d'Intel n'ont rien de rassurants. D'autant qu'ils viennent après les récentes déclarations d'Ericsson ou de Philips ne prévoyant par de redémarrage avant 2003. Même, l'annonce d'une baisse surprise du taux de chômage, le mois dernier aux Etats-Unis, à 5,8% ne permet pas de croire en une rapide, et surtout concrète, reprise de l'économie américaine.STMicroelectronics chute de 5,62% à 24,60 euros, après avoir touché un nouveau plancher à 23,97 euros. Le titre, plus forte baisse du CAC 40, est le premier à pâtir de la révision en baisse par Intel de ses prévisions de chiffre d'affaires et de marge brute pour le deuxième trimestre, en raison notamment d'une demande plus faible que prévu en Europe.Les autres grandes technologiques accusent également le coup : Alcatel abandonne 5,15% à 10,86 euros, Cap Gemini 2,79% à 50,50 euros et Thomson Multimédia chute de 2,83% à 25,02 euros, mais est descendu en séance jusqu'à - 9%. JP Morgan a réduit son objectif de cours à 41 euros contre 43 précédemment. Nokia s'effondre 9,59% à 13,11 euros. Selon la rumeur, le fabricant de téléphones mobiles pourrait revoir en baisse son objectif de chiffre d'affaires. Une rumeur alimentée par le profit warning de l'américain RF Micro Devices, l'un de ses clients ayant annulé une importante commande. Or, Nokia fait partie des principaux acheteurs de puces RF Micro Devices. Vivendi Universal plonge pour sa part de 4,15% à 29,76 euros.France Télécom recule de 3,26% à 17,8 euros, revenant d'un plus bas record de 17,05 euros. Ses filiales Orange et Equant cèdent respectivement 0,9% à 5,52 euros et 5,9% à 6,38 euros. Selon le Wall Street Journal, le conseil d'administration de MobilCom devrait se réunir aujourd'hui afin de voter l'éviction de son président, Gerhard Schmid, accusé d'avoir enfreint les lois boursières allemandes. L'opérateur français détient 28,5% du capital de MobilCom.Sur le SRD, après avoir plongé de 14% en séance, A Novo finit réservé à la hausse, à 5,22 euros, sur un gain de 3,37%. Même renversement pour Oberthur. Le titre, plus forte hausse du compartiment, passe d'une chute de plus de 6% à une envolée de 13,29% à 3,75 euros.Les valeurs défensives font également partie du mouvement baissier. Air Liquide cède ainsi 1,09% à 163,9 euros, Saint-Gobain 1,74% à 180,3 euros et Lafarge 0,58% à 103 euros. Suez plonge de 5,16% à 28,1 euros. La valeur, qui n'arrive pas à convaincre, est à son plus bas depuis plus de deux ans.Seules hausses du CAC 40 : Dexia (+1,79% à 16,53 euros), Thales (+1,25% à 43,79 euros) et Michelin (+0,96% à 42 euros). Crédit Lyonnais est stable à 43,59 euros.En dehors du CAC, Alstom chute de 7,5% à 10,36 euros. Goldman Sachs a sévèrement abaissé ses prévisions de bénéfice du groupe pour les trois prochaines années. La banque d'affaires a ainsi révisé en baisse de 22% à 0,71 euro son estimation de bénéfice par action pour 2003, de 13% à 0,87 euro pour 2004, et de 10% à 1,40 euro pour 2005.Valeo cède 2,93% à 44,8 euros. L'équipementier automobile a créé une coentreprise avec l'américain Raytheon. Cette structure, détenue à parité par les deux partenaires, travaillera au développement et à la production de systèmes de détection d'obstacles destinés aux voitures. L'accord devrait être finalisé au cours du troisième trimestre de cette année.Enfin, Trigano gagne 4,13% à 40,35 euros après l'annonce d'une progression de 55% de son bénéfice net 2001-2002 à 9,4 millions d'euros.Olivier PinaudCopyright Invest
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