France Télécom et Orange souffrent des mauvaises nouvelles du secteur

Les opérateurs français de télécommunications ne sont toujours pas à la fête à Paris. Après une semaine passée dans le rouge, ils s'inscrivent encore en repli. Ainsi en clôture, France Télécom recule de 4,09% à 28,35 euros jeudi, tandis qu'Orange cède 1,07% à 6,45 euros. Aucun des deux groupes ne semble directement mis en cause par le marché. Mais l'actualité du secteur n'incite pas les investisseurs à reprendre confiance.En ce qui concerne France Télécom, on peut mettre en avant la baisse du résultat de l'américain WorldCom Inc. pour le premier trimestre, passé de 594 millions de dollars à 130 millions de dollars. Pour la seule filiale WorldCom Group (transmission de données et téléphonie), le bénéfice est passé de 532 à 184 millions de dollars. Les ventes de téléphonie vocale ont notamment accusé une baisse de 12%. Le groupe ne voit en outre que des perspectives limitées, comme il l'avait déjà annoncé lors de son avertissement de la semaine passée.Pour certains, France Télécom pâtit également des mauvais chiffres publiés hier par le numéro un américain du secteur AT&T. Celui-ci a en effet creusé sa perte trimestrielle de 192 à 975 millions de dollars, tandis que son chiffre d'affaires a perdu 11% à 12,02 milliards de dollars. En période de faiblesse économique, les clients ont réduit leurs dépenses. Un phénomène amplifié par la concurrence régnant sur le marché. Plus inquiétant, AT&T s'attend comme WorldCom à ce que les difficultés perdurent: il table sur un chiffre d'affaires encore faible pour le trimestre en cours.Du côté d'Orange, les mauvaises nouvelles viennent plutôt d'Europe. D'une part, Vodafone a déçu le marché en annonçant qu'il avait gagné 1,3 million de nouveaux clients au premier trimestre. "Le nombre de clients est légèrement en-dessous des prévisions", a commenté Benedict Evans, analyste chez West LB Panmure cité par Reuters. D'autre part, Rene Obermann, responsable Europe de T-Mobile, a déclaré: "les années du boom sont derrière nous". Certes, le groupe attend de la croissance pour cette année, mais dans des proportions plus réduites que l'an passé (30% contre 41%). Bref, dans un marché européen équipé à plus de 70%, le spectre de la saturation refait surface...
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