Edison discute avec Bunge la vente de Céréol

Nouvel épisode dans le recentrage d'Edison, possession indirecte de Fiat. Après les discussions menées en vue de la vente de sa participation dans Beghin-Say (voir ci-contre), l'Italien a annoncé être en négociations exclusives avec Bunge Limited pour la vente des 55% qu'il possède dans le producteur d'huiles alimentaires Céréol. Le groupe américain avait déjà été cité par la presse comme éventuel repreneur, ainsi que ADM et CargillAucune autre indication n'a été donnée par les interessés, notamment en ce qui concerne l'aspect financier. Bunge a d'ailleurs précisé qu'il n'était pas encore parvenu à un accord définitif. Au cours actuel (l'action gagne 1,26% à 32,10 euros lundi soir), Céréol capitalise 824 millions d'euros. Ce qui valorise la participation d'Edison a environ 450 millions d'euros. Edison se verra certainement proposer une prime. Mais, compte tenu de la dette colossale de Fiat, due en grande partie aux difficultés de sa branche automobile, l'Italien n'est pas dans une position des plus confortables pour mener à bien des discussions. Le dossier Beghin-Say l'a déjà montré. Certes, les 40 euros proposés par les sucriers et betteraviers français constituent un prix deux fois supérieur au cours d'introduction de Beghin-Say en juillet 2001. Toutefois, ce prix reste bien inférieur aux 51 euros que souhaitait initialement Edison.Suite à la scission du groupe agroalimentaire Eridania Beghin-Say en juillet dernier, Edison (initialement nommé Montedison) avait récupéré des participations majoritaires dans chacune des quatre nouvelles entités: Provimi (alimentation animale), Beghin-Say (sucre), Cerestar (amidon) et Céréol (oléagineux).La vente de sa participation dans Céréol constituerait pour Edison le troisième volet de son désengagement de l'ex Eridania Beghin-Say. Car avant les récentes négociations concernant Beghin-Say, l'Italien avait déjà annoncé en octobre dernier la vente de Cerestar à l'américain Cargill. Seul Provimi, qu'Edison souhaite aussi revendre, n'a donc pour l'instant pas fait l'objet d'un projet de cession. Suite à des mouvements de cours, Edison a du démentir le mois dernier des rumeurs selon lesquelles il discutait avec CVC Capital Partners la vente du spécialiste de l'amidon.Si le groupe italien est aujourd'hui dans une position délicate, le bilan de la scission (destinée à supprimer la décote de holding) et du désengagement n'est tout de même pas trop négatif. Certes, Cerestar a été cédé à 33 euros par titre alors que sa valeur de référence était de 35,41 euros lors de son introduction début juillet 2001: ce qui a conduit Edison à constater une moins-value de 90 millions d'euros. En revanche, Beghin-Say, soumis à une offre de 40 euros par titre, avait été introduit à 17,03 euros. Le dossier Céréol ne devrait pas non plus se solder par une perte puisque l'action cote actuellement 31,77 euros, contre un prix d'introduction de 28,95 euros. Enfin, Provimi , qui avait été mis sur le marché à 15,61 euros par titre, vaut maintenant 21,15 euros. Bref, alors qu'Edison détenait en juillet dernier une participation d'environ 1,35 milliard d'euros dans l'ex-Eridania Beghin-Say, il pourrait au final en retirer plus de 1,75 milliard d'euros...
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