Schneider a reçu l'appui de Bercy face à Bruxelles

Schneider dispose désormais d'un allié de choix dans la bataille qui l'oppose à la Commission européenne, laquelle a refusé il y a quelques mois sa fusion avec Legrand. Un porte-parole du groupe d'Henri Lachmann a en effet confirmé les informations contenues ce matin dans un article du Figaro et indiquant que le ministère de l'Economie appuyait la démarche du groupe français visant à faire valider le rachat de Legrand."Il y a quelques semaines, le ministère de l'Economie, encore dirigé par Laurent Fabius, a adressé ses conclusions au Tribunal de première instance de Luxembourg. Dans ce document, les pouvoirs publics français défendent les requêtes de Schneider sur deux points", écrit ce matin Le Figaro. Tout d'abord, le débat contradictoire n'aurait pas été respecté, ce qui aurait favorisé les concurrents de Schneider. Par ailleurs, des éléments nouveaux auraient été intégrés (des objections supplémentaires) à un moment où la Commission n'en avait plus le droit. Suite au rejet de la fusion, alors que Schneider détenait déjà 98,1% de sa cible, Bruxelles a exigé que la cession de Legrand soit effectuée avant octobre 2002. A l'heure actuelle trois groupes de repreneurs sont encore sur les rangs. Le premier associe la CGIP, l'américain KKR, le britannique Candover et le français Chevrillon Associés. Le deuxième est formé par Paribas Affaires Industrielles et CVC Capital Partners. Enfin, le dernier est composé de BC Partners et Cinven (voir ci-contre).Le dépôts des offres fermes devrait intervenir très prochainement. "La procédure de présentation des offres se poursuit, sa date de clôture n'est pas fixée et se poursuivra jusqu'à fin mai", a ajouté le porte-parole de Schneider.Il n'est pas à exclure que la justice examine l'appel de Schneider avant la vente de Legrand. Toutefois, et bien que Bercy apppuie la demande de Schneider, il y a très peu de chances que la Commission fasse machine arrière. La séparation des deux entités devrait donc être inévitable. Mais le jugement en appel pourrait être plus favorable à Schneider et lui permettre, par exemple, de conserver certaines parties de Legrand.En Bourse, le titre ne réagit guère favorablement. En clôture, il cède 2,13% à 55,10 euros dans un marché en recul.
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